- Connaissance des Énergies avec AFP
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Les cours du pétrole reculent jeudi, le marché restant préoccupé par une offre trop abondante et la poursuite des négociations sur l'Ukraine, malgré un pic haussier éphémère dans la nuit après la saisie d'un pétrolier vénézuélien par les Etats-Unis.
"Nous venons tout juste de saisir un pétrolier au large du Venezuela, un grand pétrolier, très grand, le plus grand jamais saisi", a affirmé le président américain à des journalistes à la Maison Blanche.
Le gouvernement américain multiplie les mesures, économiques et militaires, pour accroître encore plus la pression sur le dirigeant socialiste vénézuélien Nicolas Maduro. Donald Trump a estimé que les jours de ce dernier étaient "comptés" dans un récent entretien avec le site Politico.
Le ministère des Affaires étrangères vénézuélien a dénoncé "avec force ce qui constitue un vol éhonté et un acte de piraterie internationale, annoncé publiquement par le président des Etats-Unis", dans un communiqué.
"En temps normal, une telle nouvelle entraînerait une forte hausse du prix du pétrole. Cependant, le marché entre dans une période de surabondance prononcée" de la production, affirme Arne Lohmann Rasmussen, analyste chez Global Risk Management.
C'est pourquoi les cours sont retombés après un mouvement de hausse durant la nuit après l'annonce de la saisie.
Vers 10H00 GMT (11H00 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en février, perdait 1,41% à 61,33 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en janvier, tombait de 1,45% à 57,61 dollars.
Le marché pétrolier subit également les mauvaises performances du marché des actions "après la publication décevante des résultats d'Oracle après la clôture du marché américain hier" qui ravive les craintes concernant une bulle sur les valorisations du secteur de l'intelligence artificielle.
De plus, "les stocks mondiaux observés ont atteint leur plus haut niveau en quatre ans en octobre" selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE) qui a publié son rapport mensuel sur le pétrole jeudi.
L'AIE améliore néanmoins ses prévisions de demande pour 2026, passant d'une hausse de "90.000 barils par jour (b/j) à une hausse de 860.000 b/j en glissement annuel", ce réduit le déficit attendu de demande par rapport à l'offre.
L'agence souligne que l'offre totale de pétrole a baissé en novembre, notamment les exportations russes qui ont chuté de 420.000 b/j, sous la pression des sanctions américaines.
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