Le prix du gaz retombe à presque 50 euros par MWh

  • AFP
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Le gaz naturel européen poursuivait sa baisse mardi en prévision d'un redoux attendu qui devrait peser sur la consommation, tandis que les stocks des pays consommateurs sont plus remplis qu'en moyenne pour cette période de l'année.

Le pétrole évoluait quant à lui sans réelle tendance mardi, pris entre les espoirs de reprise de la demande chinoise et les inquiétudes quant à l'économie mondiale.

Vers 10H30 GMT (11H30 à Paris), le contrat à terme du TTF néerlandais, considéré comme la référence européenne, s'échangeait à 54,005 euros le mégawattheure (MWh), peu après avoir chuté jusqu'à 51,405 euros, son prix le plus bas depuis début septembre 2021.

"Les prévisions météorologiques pour l'Europe ont indiqué que la vague de froid de cette semaine serait probablement de courte durée et remplacée par un temps doux et venteux vers la fin du mois", expliquent les analystes d'Energi Danmark, entraînant ainsi une baisse des prix sur les marchés.

La consommation de gaz des particuliers, principalement utilisé pour le chauffage, est en effet fortement liée aux températures extérieures.

La référence européenne du gaz a déjà dévissé d'environ 30% depuis début janvier. Et par rapport à sa dernière envolée en août, provoquée par une rupture d'approvisionnement venant de Russie, le TTF a dévissé de 85%

L'hiver exceptionnellement doux a également permis aux différentes nations européennes de préserver leurs réserves de gaz en réduisant la demande de chauffage.

"Les stocks de gaz en Europe ont oscillé autour de 82% de leur capacité au cours des dernières semaines, contre 50% il y a un an et bien au-dessus de la norme saisonnière de 70% sur cinq ans", explique John Plassard, de chez Mirabaud.

L'analyste mentionne également que "des importations record de GNL (gaz naturel liquéfié)" ont stimulé les approvisionnements.

Côté pétrole, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars prenait 0,62% à 84,98 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en février, baissait de 0,23% à 79,68 dollars.

Jusqu'à lundi, "le marché n'a cessé de grimper en raison de l'optimisme suscité par la réouverture de la Chine", notent les analystes d'Energi Danmark.

Le premier importateur de brut au monde a en effet abandonné les derniers vestiges de sa très stricte stratégie sanitaire pour lutter contre le Covid-19, et les investisseurs anticipent une reprise de la demande.

"Mais il convient de noter que les préoccupations économiques et les craintes d'une récession mondiale persistent", tempèrent les analystes.

D'autant qu'un rebond de la consommation chinoise pourrait être retardé par le regain d'épidémie de Covid-19 auquel le pays doit toujours faire face.

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