- Connaissance des Énergies avec AFP
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Les cours du pétrole sont stables lundi, dans l'attente des nouvelles négociations sur l'Ukraine, mais sont soutenus à la marge par une demande plus forte que prévue de la part des raffineries chinoises.
La demande chinoise de brut plus élevée que prévu
Vers 09h55 GMT (10h55 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en février, prenait 0,16% à 61,22 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en janvier, grappillait 0,16% à 57,53 dollars.
La demande "de pétrole en Chine a augmenté de 4,5% en glissement annuel en novembre" soulignent les analystes de DNB Carnegie, citant des données de Bloomberg basées sur les activités des raffineries et les importations nettes de produits pétroliers raffinés.
Cette estimation dépasse largement celle de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) et est de nature à rassurer les investisseurs sur la demande chinoise de brut.
Les marchés croient en un accord de paix en Ukraine
Toutefois, le marché reste très attentif aux négociations sur l'Ukraine, avec une deuxième journée de discussions prévue à Berlin entre le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, et les négociateurs américains. "Le marché s'accorde de plus en plus à penser qu'un accord de paix en Ukraine est réalisable", affirme Arne Lohmann Rasmussen, analyste chez Global Risk Management. "Beaucoup de progrès ont été faits", a salué dimanche l'émissaire américain Steve Witkoff à l'issue d'une journée de discussions dans la capitale allemande.
"Un tel accord serait sans doute fragile, mais pour le marché, il représenterait un pas supplémentaire vers la levée par les États-Unis d'un certain nombre de sanctions contre la Russie", précise Lohmann Rasmussen.
Selon l'AIE, les exportations de Moscou ont chuté de 420 000 barils par jour en novembre, alors que le secteur pétrolier russe est sous la pression des sanctions américaines et des frappes de drones ukrainiens. Un accord pourrait donc faciliter le retour de nombreux barils russes sur le marché de l'or noir, ce qui serait un facteur baissier pour les prix du brut.