Le secteur des transports appelé à faire des économies d'énergies

  • AFP
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Des dirigeants du secteur des transports ont présenté mardi leurs propositions pour faire des économies d'énergies, un effort qui concerne surtout "ce qui entoure leur activité", selon leur ministre Clément Beaune, pour qui la sobriété ne doit pas entraîner de réduction du service.

"La première problématique, c'est la lutte contre le dérèglement climatique", a rappelé la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher, le gouvernement ayant fixé un objectif d'économie d'énergie de 10% en deux ans.

"Ce n'est pas forcément 10% sur chacun des chapitres, c'est 10% collectivement", a-t-elle précisé en ouvrant une réunion au ministère de la Transition écologique à Paris. "Ce qu'on attend de vous, c'est que chacun dans votre périmètre, vous alliez chercher ce qui est le plus efficace et qu'on puisse vous accompagner", a ajouté Mme Pannier-Runacher, rappelant que les transports étaient "aujourd'hui le premier secteur émetteur de gaz à effet de serre".

Elle a demandé "un effort collectif, raisonnable et proportionné" pour atteindre cet objectif, compliqué par "l'exercice pratique de la crise ukrainienne". La "sobriété choisie" devrait pouvoir éviter des mesures de rationnement, selon elle.

Le ministre délégué aux Transports Clément Beaune a cité des mesures générales pour "tout ce qui entoure leur activité", comme une meilleure régulation du chauffage et de la climatisation dans les bâtiments, la rénovation énergétique, l'encouragement du vélo, du covoiturage ou de l'autopartage.

Il envisage aussi des mesures plus spécifiques, par exemple l'"écoconduite" dans les transports publics qui permet de mieux maîtriser la consommation d'énergie. "Les transports sont une partie de la transition écologique, les transports verts, les transports publics, le ferroviaire en particulier", a-t-il remarqué devant des journalistes. "La sobriété, ça n'est pas moins de transport et moins de mobilité. La sobriété, ce n'est pas moins de trains et moins de service public ferroviaire", a-t-il insisté. "La réduction d'activité n'est pas un scénario que nous demandons au secteur des transports", a-t-il dit.

Les deux ministres avaient réuni des dirigeants de grands acteurs des transports tels que le Groupe ADP, Air France-KLM, Keolis, la RATP, la SNCF, Transdev, la Société du Grand Paris, Vinci Autoroutes, Sanef et Autoroutes Paris-Rhin-Rhône, Voies navigables de France et les grands ports. Un "récapitulatif global" des mesures envisagées est attendu "d'ici la fin du mois", selon M. Beaune.

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