Le Venezuela proteste devant l'ONU contre le "vol" d'un pétrolier par les Etats-Unis

  • Connaissance des Énergies avec AFP
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Le Venezuela a dénoncé mardi devant le Conseil de sécurité des Nations unies le "vol" le 10 décembre d'un pétrolier saisi par les Etats-Unis au terme d'une opération militaire réalisée dans le cadre de leur déploiement dans les Caraïbes.

Washington assure que le navire était utilisé au sein d'un "réseau illicite d'acheminement de pétrole qui soutient des organisations terroristes étrangères".

Mais le président vénézuélien Nicolas Maduro l'a qualifié d'"acte de piraterie" prouvant, selon lui, que l'objectif du déploiement américain est de l'évincer du pouvoir pour s'emparer des réserves pétrolières du Venezuela.

Depuis août, Washington a déployé dans les Caraïbes et le Pacifique une importante présence militaire officiellement pour lutter contre le trafic de drogue à destination des Etats-Unis.

L'ambassadeur vénézuélien auprès de l'ONU a présenté au Conseil de sécurité une lettre en espagnol l'invitant à "condamner publiquement cet acte de piraterie promu par un Etat, l'usage illégitime de la force militaire contre un navire privé et le vol d'une cargaison issue du commerce international licite".

"Ils (Etats-Unis) se sont illégalement appropriés une cargaison de pétrole vénézuélien correspondant à une opération commerciale régulière, légitime et pleinement conforme au droit international", souligne la lettre datée de Caracas, qui exige la libération des membres d'équipage "séquestrés" et la "restitution immédiate" de la cargaison.

Le navire transportait entre 1 et 2 millions de barils de brut vénézuélien, selon les sources, pour une valeur de 50 à 100 millions de dollars.

Le Conseil de sécurité de l'ONU se compose de 15 membres : 10 membres non permanents et surtout 5 membres permanents (Chine, France, Russie, Royaume-Uni, Etats-Unis) qui disposent d'un droit de veto.

Le Venezuela, qui possède les plus grandes réserves pétrolières de la planète, produit un peu moins d'un million de barils de pétrole par jour, mais depuis 2019 il est confronté à un embargo qui l'oblige à le commercialiser sur le marché noir avec de fortes remises.

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