Les cours du pétrole baissent, les États-Unis puisent dans leurs réserves stratégiques

  • AFP
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Les cours du pétrole perdaient du terrain mardi, malgré la baisse de production russe prévue en mars, après l'annonce d'une vente d'une partie des réserves stratégiques de pétrole des Etats-Unis, pendant que le prix du gaz naturel poursuivait sa baisse.

Vers 11h15 GMT (12h15 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril perdait 1,24% à 85,54 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en mars, reculait de 1,56% à 78,89 dollars.

L'administration Biden a déclaré lundi qu'elle vendait 26 millions de barils de pétrole brut de la réserve stratégique de pétrole (SPR) américaine, "mandaté par le Congrès, sur une période de trois mois à partir d'avril, afin de générer des revenus", explique Tamas Varga, analyste chez PVM Energy.

L'"impact à la baisse sur les prix" de cette nouvelle libération d'une partie des réserves stratégiques de pétrole du pays "ne sera pas prolongé", tempère toutefois Tamas Varga.

L'annonce de la Russie la semaine dernière d'une baisse de sa production en mars de 500 000 barils par jour en réponse aux sanctions occidentales exerce toujours une pression à la hausse sur les prix. Et "un tsunami de données à venir influencera grandement l'appétit pour le risque dans l'immédiat", poursuit-il. Les investisseurs attendent en effet mardi les données clés de l'inflation américaine pour obtenir de nouveaux indices sur la politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed).

En parallèle, les rapports mensuels de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) attendus mardi et mercredi "permettront de savoir si la détérioration apparente des conditions économiques aura un impact significatif sur la demande mondiale de pétrole et, par conséquent, sur la balance pétrolière", poursuit M. Varga.

Côté gaz naturel, le contrat à terme du TTF néerlandais, considéré comme la référence européenne, s'échangeait à 54,81 euros le mégawattheure (MWh), après avoir atteint la veille 51,36 euros, son plus bas depuis près de 18 mois.

Le cours du gaz a dégringolé de plus de 30% depuis le début de l'année et de plus de 80% depuis le pic d'août 2022, provoqué par une interruption de livraison de gaz en provenance de Russie via le gazoduc Nord Stream 1.

Pour les analystes d'Energi Danmark, "les perspectives météorologiques européennes sont devenues globalement plus douces et plus humides", faisant baisser la consommation de gaz des particuliers. La baisse de la demande "combinée à la reprise de l'exploitation du champ gazier norvégien Troll après un arrêt non planifié a entraîné une baisse des prix sur le marché européen du gaz", poursuivent les analystes.

Le gisement de Troll, exploité par Equinor, est en effet la pierre angulaire de la production de gaz norvégienne, contenant environ 40% des réserves totales de gaz sur le plateau continental norvégien.

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