Les cours du pétrole fléchissent, reprise imminente des exportations de pétrole kurde

  • AFP
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Les prix du pétrole glissaient légèrement vendredi avec l'annonce de la reprise imminente des exportations de brut venant du Kurdistan irakien, sur fond de craintes de récession et d'inquiétudes sur la santé économique des Etats-Unis.

Vers 09H45 GMT (11H45 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juillet, perdait 0,15%, à 74,87 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en juin, abandonnait 0,08%, à 70,81 dollars.

"Outre les perspectives de récession, les prix du pétrole ont été confrontés à une avalanche de signaux baissiers (...): augmentation des stocks de brut aux Etats-Unis, taux de chômage américain plus élevé que prévu, reprise économique toujours inégale en Chine ainsi que le redémarrage imminent des exportations de pétrole irakien", énumère Han Tan, analyste chez Exinity.

Jeudi, l'Irak a annoncé une reprise dès samedi des exportations de brut du Kurdistan autonome via la Turquie, grâce à un accord trouvé plus d'un mois après une très coûteuse interruption des opérations.

"Les prix du pétrole doivent d'abord se frayer un chemin dans ce marécage d'incertitude", poursuit M. Han.

A cela s'ajoutent aussi les craintes concernant le secteur bancaire, qui ont refait surface jeudi après que PacWest a indiqué que de nombreux clients avaient retiré des dépôts début mai.

"L'anxiété liée à l'impasse sur le plafond de la dette américaine a également pesé sur le sentiment du marché", note Stephen Brennock, de PVM Energy.

Par ailleurs, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a maintenu ses prévisions de croissance de la demande mondiale de pétrole, estimant qu'elle atteindrait en moyenne 101,9 millions de barils par jour en 2023, selon le dernier rapport mensuel du cartel publié jeudi.

Côté gaz naturel, le contrat à terme du TTF néerlandais, considéré comme la référence européenne, évoluait en légère baisse à 34,37 euros le mégawattheure (MWh), peu après avoir touché les 34 euros le MWh, un plus bas depuis près de deux ans.

"L'attention sur le marché européen du gaz s'est à nouveau portée sur l'importance de l'offre", expliquent les analystes d'Energi Danmark, notant que l'Europe se trouve dans une position "confortable" avec des réserves plus remplies que la moyenne des années précédentes à la même période.

Par ailleurs, "la demande européenne de gaz suit une tendance saisonnière à la baisse", affirment les analystes de DNB.

La demande de chauffage est en effet le principal poste de consommation de gaz pour les particuliers. Les températures actuelles plus élevées que la moyenne, et les températures plus chaudes attendues sur le court terme continuent ainsi de détruire la demande.

Depuis le début de l'année, le gaz naturel européen a chuté de près de 55%, bien loin de son record historique atteint en mars 2022 à 345 euros le MWh, mais toujours à des niveaux élevés comparé aux années précédentes. En 2020, le gaz fluctuait autour des 15 euros le MWh.

Commentaires

Christian Méda…

..."la demande européenne de gaz suit une tendance saisonnière à la baisse", affirment les analystes de DNB.

Et l'année dernière, à la même époque, que disait-elle la tendance saisonnière ?

Enfumage constant pour enrayer la baisse des prix qui coûte très cher aux titulaires de contrats acheteurs à terme. Il faut réformer le système des appels de marge qui entrave la baisse des cours à terme, sans aucun profit pour personne.

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