- Connaissance des Énergies avec AFP
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Les prix du pétrole fluctuent jeudi, faute de tendance claire pour le secteur après la publication de plusieurs rapports clés : l'Agence internationale de l'énergie (AIE) projette ainsi un large surplus l'année prochaine mais elle se montre plus optimiste sur la demande à long terme.
Une offre excédentaire de plus de 4 Mb/j en 2026 ?
Après avoir évolué dans le rouge, vers 11:45 GMT (12:45 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en janvier, progressait de 0,64% à 63,11 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en décembre, prenait 0,62% à 58,85 dollars.
Dans son rapport de novembre publié jeudi, l'AIE a révisé à la hausse ses prévisions de l'offre de pétrole par rapport à celles d'octobre. Elle a aussi rehaussé ses projections sur la demande en 2025, mais abaissé celles pour 2026.
Au total, l'institution anticipe une offre excédentaire de pétrole de près de 2,4 millions de barils par jour (Mb/j) en 2025 et, surtout, de plus de 4 Mb/j en 2026, des chiffres supérieurs à ses précédentes estimations.
"Un marché équilibré en 2026 nécessiterait une production de l'Opep", l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, "de 3,7 millions de barils par jour de moins que la production actuelle du groupe", avance Bjarne Schieldrop, analyste chez Seb. Or le cartel n'a prévu de mettre en pause l'augmentation de ses quotas de production qu'à partir du premier trimestre 2026.
« Changement significatif de la part de l'AIE »
La veille, les prix avaient aussi pâti de la publication du rapport mensuel de l'Opep, qui prévoit un excédent d'un demi million de barils par jour sur le marché pétrolier mondial au troisième trimestre, là où il projetait jusqu'ici un déficit de presque autant sur la même période.
Cependant, si l'AIE a estimé mercredi dans le scénario central de son rapport annuel que la demande de pétrole pourrait se stabiliser vers 2030, dans un autre scénario, réintroduit à cette occasion, la demande pourrait en fait continuer de croître jusqu'en 2050.
Les perspectives structurelles du pétrole à plus long terme sont donc "devenues plus positives à la suite de ce changement significatif de la part de l'AIE", selon Ole Hansen, de Saxo Bank.
Autre facteur, potentiellement haussier pour les prix, mentionné par l'analyste : "les flux en provenance des pays sous sanctions - Russie, Iran et Venezuela", qui pourraient être perturbés.