Les cours du pétrole restent atones malgré le cessez-le-feu à Gaza

  • Connaissance des Énergies avec AFP
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Derrick de pétrole

Les cours du pétrole sont atones jeudi malgré l'accord annoncé de cessez-le-feu à Gaza, les investisseurs restant pour l'instant prudents sur sa concrétisation.

Israël n'est pas un producteur de pétrole significatif

Selon des sources proches du dossier à l'AFP, l'accord sera signé dès jeudi en Egypte après quatre jours de négociations-marathon indirectes entre les belligérants dans la station balnéaire de Charm el-Cheikh, qui ont impliqué plusieurs acteurs internationaux dont les Etats-Unis.

Vers 09H35 GMT (11H35 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en décembre, cédait à peine 0,02% à 66,24 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en novembre, reculait de seulement 0,03% à 62,53 dollars.

Israël n'est pas un producteur de pétrole significatif, ce qui explique que l'accord n'ait pas de conséquence directe sur les prix. Au Moyen-Orient, la prime qui pèse sur le prix du pétrole ne résulte pas directement de la guerre à Gaza, mais du risque d'une extension du conflit dans la région.

La prime de risque géopolitique davantage liée à la guerre en Ukraine

Or, ces craintes s'étaient déjà largement apaisées après la guerre de douze jours entre l'Iran et Israël, marquée par un fort recul des cours et la fin du risque de blocage du détroit d'Ormuz, par lequel transite près de 20% du pétrole mondial.

Pour les opérateurs la question est désormais de savoir si l'accord de paix incitera rebelles yéménites houthis "à mettre fin à leurs attaques contre les navires occidentaux", ce qui leur permettrait de transiter à nouveau par la mer Rouge et d'emprunter le canal de Suez, explique Arne Lohmann Rasmussen, analyste chez Global Risk Management.

Si c'est le cas et qu'une "paix stable s'avère crédible, son impact (à la baisse, ndlr) sur les prix pourrait être plus structurel et plus profond", selon Claudio Galimberti, économiste chez Rystad Energy.

La prime de risque géopolitique sur l'or noir est en ce moment davantage liée à la guerre en Ukraine. La Russie est le deuxième exportateur mondial de pétrole, et le secteur pétrolier russe est mis sous pression, notamment par les frappes ukrainiennes qui s'intensifient sur les raffineries.

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