Les cours du pétrole se stabilisent, les tensions géopolitiques scrutées

  • AFP
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Les cours du pétrole se stabilisaient mardi après leur hausse de la veille, oscillant entre gains et pertes après la résolution de "cessez-le-feu" de l'ONU, malgré des craintes quant à l'approvisionnement mondial de brut toujours présentes.

Vers 10h25 GMT (11h25 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en mai, perdait 0,30% à 86,49 dollars, peu après avoir évolué en terrain positif. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, cédait 0,33% à 81,68 dollars.

Lundi, et pour la première fois depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté par 14 voix pour et une abstention - celle des États-Unis - une résolution appelant à un "cessez-le-feu". Allié historique d'Israël, Washington s'était jusque-là opposé au terme "cessez-le-feu" dans les résolutions de l'ONU, bloquant trois textes en ce sens.

Une décision qui apporte l'espoir d'une accalmie au Moyen-Orient, et les cours du pétrole reprenaient ainsi leur souffle, même si les tensions géopolitiques restent scrutées par les investisseurs.

La hausse des prix de la veille avait en effet "été attribuée à l'incertitude géopolitique croissante suite aux attaques ukrainiennes sur les installations pétrolières russes au cours des semaines précédentes et (...) l'attaque terroriste à Moscou vendredi", commentent les analystes d'Energi Danmark.

Un incendie s'est déclaré samedi dans une raffinerie de pétrole dans la région russe de Samara (Volga), attaquée par un drone, selon le gouverneur régional. L'Ukraine, confrontée à l'offensive russe depuis deux ans, a multiplié ses attaques contre la Russie ces dernières semaines en visant notamment des sites énergétiques.

Les inquiétudes concernant un déficit de l'offre restent présentes chez les investisseurs, "l'approvisionnement de la Russie restant une priorité", explique Barbara Lambrecht, analyste chez Commerzbank.

La réduction de la capacité de production russe de produits pétroliers "s'inscrit dans un contexte dans lequel l'Inde, qui est depuis peu, avec la Chine, le plus important acheteur de pétrole russe, rencontre des difficultés à continuer à acheter de grandes quantités de pétrole russe en raison du renforcement des sanctions américaines contre la flotte pétrolière russe", poursuit-elle.

En parallèle, les rebelles houthis ont attaqué samedi un pétrolier chinois au moyen de missiles balistiques, dont un a touché le navire, au large du Yémen où les attaques du groupe rebelle se multiplient contre la marine marchande, a rapporté l'armée américaine.

"La géopolitique continuera probablement à jouer un rôle clé dans l'évolution du prix du pétrole à court terme", affirment les analystes de DNB.

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