Les États-Unis réaffirment qu'ils « défendront » ce pays en cas de problème avec le Venezuela

  • Connaissance des Énergies avec AFP
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Drapeau du Guyana

L'ambassadrice américaine au Guyana a rappelé jeudi que les États-Unis "défendront" ce petit pays anglophone du nord de l'Amérique du Sud, en cas de problème avec le Venezuela, qui revendique l'Essequibo, territoire riche en pétrole, objet d'un différend frontalier historique entre les deux pays.

« Très, très importants pour nous stratégiquement »

Cette déclaration sur le soutien américain intervient alors que Washington, qui dit lutter contre les cartels de la drogue, a déployé des forces armées en mer des Caraïbes, notamment le plus grand porte-avions du monde, et met la pression sur Caracas qui dénonce une "agression en préparation".

"En cas d'incident fâcheux, nous nous engageons à rester aux côtés du Guyana en défense de votre pays (...) pour protéger votre souveraineté", a déclaré l'ambassadrice Nicole Theriot à l'AFP. "Vous êtes très, très importants pour nous stratégiquement et vous êtes très importants pour nous en tant que partenaire", a-t-elle ajouté.

L'entreprise américaine ExxonMobil est le principal opérateur pétrolier du pays qui dispose des plus grandes réserves pétrolières par habitant du monde.

Une attaque vénézuélienne « hautement improbable »

Le consortium dirigé par ExxonMobil, qui inclut Chevron et la China National Overseas Oil Corporation (CNOOC), espère aider le Guyana à produire plus d'un million de barils de pétrole brut par jour d'ici la fin de la décennie. TotalEnergies, Petronas et Qatar Energy sont également actifs au Guyana.

"Nous examinons toutes les possibilités. En ce qui concerne la sécurité et la sûreté du Guyana, je ne peux pas entrer dans les détails, mais il y a une évaluation continue," a-t-elle confié à l'AFP sur une éventuelle attaque vénézuélienne.

Evan Ellis, spécialiste de l'Amérique latine au US Army War College, estime une attaque vénézuélienne "hautement improbable" en raison de la "réponse écrasante" que les États-Unis y donneraient. "Il est difficile d'imaginer une capacité navale ou aérienne vénézuélienne qui ne serait pas rapidement éliminée." Selon lui, le président vénézuélien Nicolas Maduro "signerait l'arrêt de mort de son régime" s'il lançait une attaque.

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