Les prix du pétrole en légère hausse face aux tensions géopolitiques

  • Connaissance des Énergies avec AFP
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Derrick de pétrole

Les prix du pétrole ont terminé en légère hausse vendredi, entre les sanctions américaines contre le Kremlin et les frappes ukrainiennes qui se sont intensifiées sur les infrastructures pétrolières russes.

Chute des exportations russes de pétrole

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en janvier, a gagné 0,39% à 63,63 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en décembre, a progressé de 0,54% à 59,75 dollars.

Les sanctions américaines le mois dernier contre les deux principaux producteurs russes, Rosneft et Lukoil, face au refus de la Russie de mettre fin à la guerre en Ukraine, semblent "avoir désormais un impact sur les exportations russes de pétrole brut par voie maritime", souligne Carsten Fritsch, analyste de Commerzbank.

Selon les données de Bloomberg, les exportations russes de pétrole "ont chuté de 20% pour atteindre un peu plus de 3 millions de barils par jour la semaine dernière, le niveau le plus bas en 10 semaines", ajoute l'analyste.

Washington prévoit aussi la possibilité de sanctions secondaires sur les institutions financières étrangères qui participeraient à des transactions avec les entités sanctionnées. "Et il semble que les acheteurs chinois et indiens se retirent, ce qui maintient les prix près des 60 dollars", commente auprès de l'AFP John Kilduff, d'Again Capital.

Shutdown et baisse du trafic aérien aux États-Unis

"Les attaques persistantes de l'Ukraine contre les infrastructures (pétrolières) russes" contribuent également à faire grimper les prix, poursuit l'analyste.

En parallèle, les opérateurs surveillent de près les derniers développements concernant la paralysie budgétaire en cours aux États-Unis, qui a atteint son 38e jour, un record.

Des centaines de vols ont été annulés vendredi dans les aéroports américains en raison de ce "shutdown", conduisant les autorités à alléger le trafic aérien face à la pénurie d'aiguilleurs du ciel. "Ces restrictions de vols" peuvent avoir "un impact considérable sur la demande en kérosène", explique John Kilduff.

En toile de fond, les inquiétudes sur l'équilibre entre l'offre et la demande continuent toutefois de peser sur les cours.

Huit membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+) ont décidé dimanche de mettre en œuvre un ajustement de la production de 137 000 barils par jour en décembre, une hausse largement anticipée par les analystes. Mais "en raison de la saisonnalité", les pays "ont également décidé de suspendre les augmentations de production en janvier, février et mars 2026", précise le cartel.

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