Les prix du pétrole lestés par les signes de ralentissement économique aux États-Unis

  • AFP
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Les prix du pétrole reculaient jeudi, lestés par des indicateurs économiques décevants aux Etats-Unis, qui ravivent les craintes de récession mondiale, même si les investisseurs s'attendent toujours à ce que la réouverture de la Chine stimule la consommation.

Vers 10h30 GMT (11h30 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars perdait 0,85% à 84,26 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en février, glissait de 1,08% à 78,62 dollars.

Les ventes au détail ont reculé plus que prévu au mois de décembre aux Etats-Unis, selon les données mensuelles publiées mercredi. Il s'agit du deuxième mois consécutif de baisse, alors que la fin d'année est traditionnellement dopée par les fêtes de fin d'année. Ce chiffre donne une première idée de l'évolution des dépenses de consommation des ménages, moteur traditionnel de la croissance aux États-Unis.

Et la production industrielle a également de nouveau reculé plus que prévu en décembre aux États-Unis, selon des chiffres publiés mercredi. "Le moment était peut-être venu de procéder à des prises de bénéfices et les données économiques américaines décevantes en ont été le déclencheur", explique Tamas Varga, analyste chez PVM Energy.

À moyen terme, la réouverture de la Chine est toutefois un facteur haussier et les analystes prévoient que le premier pays importateur de brut au monde devrait retrouver son niveau habituel de demande au premier trimestre de 2023.

Mercredi, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a légèrement relevé ses prévisions pour la demande mondiale de pétrole en 2023 grâce à la reprise chinoise, dans son rapport mensuel. Elle devrait atteindre 101,7 millions de barils par jour (mb/j), soit une hausse de 1,9 mb/j venue pour moitié de la Chine, estime l'AIE. Le marché attend désormais la publication de l'état des stocks américains par l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA).

La fédération de professionnels du secteur, l'American Petroleum Institute (API), a estimé mercredi soir que les stocks de brut avaient augmenté de 7,6 millions de barils la semaine dernière, et ceux d'essence de 2,8 millions de barils. Les analystes tablent quant à eux sur une baisse de 3 millions de barils des réserves commerciales de brut, mais sur une hausse de 2,4 millions de barils pour l'essence, selon la médiane d'un consensus compilé par Bloomberg.

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