L'essor du pétrole et du gaz de schiste ne se limitera pas aux Etats-Unis

  • AFP
  • parue le

L'essor du gaz et du pétrole de schiste, qui a révolutionné le paysage énergétique américain, ne restera pas confiné aux seuls Etats-Unis, a affirmé mardi Jean-Louis Schilansky, président du "Centre hydrocarbures non conventionnels" (CHNC).

"La question est de savoir si ce phénomène restera un phénomène purement nord-américain. Franchement, je ne le crois pas", a déclaré M. Schilansky au cours d'une conférence de presse. "Le gaz de schiste, avec ses avantages (...) par rapport au charbon, sera un élément clé de l'approvisionnement du monde en énergie", dont les besoins sont croissants, a-t-il ajouté.

Les Etats-Unis ont produit 4,2 millions de barils par jour (Mb/j) de pétrole de schiste en 2014, un niveau en décroissance depuis mi-2015 en raison d'une chute de deux tiers de l'activité de forage. "Cette diminution sera probablement de l'ordre de 300 000 à 500 000 barils pour 2016", a prédit M. Schilansky, évoquant la grande réactivité du secteur à l'environnement prix.

Les ressources du pays sont estimées à 78 milliards de barils pour le pétrole, l'équivalent de 10 ans de la consommation américaine, et à 17 000 milliards de mètres cubes pour le gaz de schiste, soit plus de 20 ans de consommation. "Aujourd'hui, pétrole et gaz de schiste, au niveau du développement et au niveau de la production, c'est fondamentalement nord-américain. (...) Il y a environ 100 000 puits de production aux Etats-Unis et 20 000 au Canada. Dans tout le reste du monde, il y a moins de 1.000 puits, et probablement entre 500 et 1 000", a pointé M. Schilansky.

Deux autres pays sont actuellement engagés dans la production d'hydrocarbures non conventionnels: l'Argentine et la Chine. Leur objectif est d'accroître leur indépendance énergétique ou de remplacer le charbon par du gaz moins polluant dans la production d'électricité.

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