Licenciement confirmé pour 4 agents de RTE poursuivis pour des soupçons d'interventions frauduleuses sur le réseau

  • AFP
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La direction du gestionnaire du transport d'électricité RTE a licencié quatre agents convoqués par la justice pour des soupçons d'interventions frauduleuses sur le réseau électrique, a-t-on appris jeudi de sources concordantes.

"Le licenciement des quatre agents est confirmé", a indiqué à l'AFP Francis Casanova, délégué syndical central CGT pour RTE.

Les quatre agents de RTE, convoqués devant le tribunal correctionnel de Paris le 28 février, avaient été placés en garde à vue début octobre dans les locaux des services de renseignements, la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), à la suite d'une plainte contre X de RTE visant des soupçons d'interventions frauduleuses sur le réseau électrique, sur fond de mouvements sociaux en juin et juillet.

Le groupe avait également diligenté une enquête interne, au terme de laquelle il avait signifié aux quatre salariés, lors d'entretiens préalables, envisager leur "mise à la retraite d'office", ce qui équivaut à un licenciement.

Francis Casanova a dénoncé une "direction en mode bulldozer, en guerre contre les représentants du personnel, en guerre contre les grévistes, ne supportant aucune contestation interne".

Contactée par l'AFP, la direction a confirmé ces sanctions, indiquant qu'elles "font suite à des actes graves commis sur le réseau électrique, qui auraient pu entraîner de lourdes conséquences, comme de la coupure d'électricité, voire l'effondrement du système électrique de toute une région".

Le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez était intervenu lui-même dans cette affaire. Interpellant la Première ministre Elisabeth Borne dans une lettre le 7 décembre, il lui a demandé de "stopper" ces procédures de licenciements.

Le leader de la CGT a dénoncé une "machination orchestrée par la direction de l'entreprise", estimant, sur la foi des procès-verbaux de la DGSI qui a interrogé les quatre agents, que le directeur de la sécurité de RTE avait "saisi directement la DGSI, après que l'entreprise a déposé une plainte contre X au commissariat de Lille".

La direction a démenti, indiquant avoir simplement "informé la section cyber de la DGSI", et évoquant une "procédure habituelle" pour ce type d'action.

Elle a assuré que "le procureur de la République, et lui seul, a décidé de saisir la section spécialisée en matière de cybercriminalité", laquelle a "ensuite désigné la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) comme le service enquêteur".

Commentaires

Martial

Voilà ce qui devrait en coûter à tous ceux qui s'en prennent aux infrastructures critiques en se croyant protégés par leur statut ou par les droits sociaux (légitimes, eux, pas comme les atteintes aux installations).
Puisse cette décision servir d'exemple (on peut rêver).

charly

À peine 10 % de syndiqués en France. Le soutien des dirigeants de la CGT à des actes de sabotage (il faut appeler les actes par leur nom), à commencer par Philippe Martinez, ne risque pas de faire grimper ce chiffre...
On peut comprendre voire soutenir des revendications salariales ou autres même quand il s'agit de grèves qui nous em...
En l'espèce il ne s'agit pas d'un simple dérapage mais d'une action illégale, punie par la loi que la quasi totalité des français condamne, y compris une majorité de syndiqués. Une révocation est une sanction bien légère...

metomol

On ne dira jamais assez combien ce syndicat a nui à la France de tous temps. Profitant honteusement de leur position à des endroits stratégiques, SNCF, Carburants, Energie électrique et gazière, ils ont affaibli, parfois coulé, la plupart des entreprises françaises, de la métallurgie à la chimie en passant par les constructions navales, les transports terrestres et aériens, et l'industrie automobile .Ce sont des saboteurs de le France et ils devraient être condamnés pour haute trahison envers leur pays. Le mot égalité n'existe pas pour eux car de nombreux salariés n'ont pas ce pouvoir nocif de grève. Nous sommes le seul pays à accepter le diktat de qq syndiqués forcenés qui ne pensent qu'a eux et font retomber sur les familles leur actions maléfiques à des périodes cruciales comme les vacances scolaires + Noël, Pâques et grandes vacances.C'est intolérable et leur dernière action au moment où les français font des efforts de sobriété est un crime. Alors un licenciement est justifié mais ils devraient même faire de la prison.

G GIUNTA

Quel tristesse de vous lire ! quand je pense qu'en aucun cas cela nuit à la sécurité du réseau. Quelle foutaise. Renseignez vous le passage en local des postes électriques n'est qu'une manœuvre d'exploitation. Le plus révoltant c'est que des agents soient licenciés parce qu'ils lutaient pour une augmentation de salaire. Quand j'entends parler de prison, mon dieu ! faites que ces personnes là souffrent un peu et ils se mettront à penser autrement ! Faite un effort. Merci.

Régis

Entièrement d'accord avec G. Giunta.
Aucun impact sur le réseau électrique - "0" Coupures.
Il serait souhaitable que la justice se montre aussi intraitable avec les responsables de la situation énergétique dans laquelle le pays se trouve - cela fait du monde vu les politiques menées depuis 20 ans..
Et ce n''est certainement pas la faute des salariés qui y travaillent. Et cela vaut également pour les salariés des entreprises qui travaillent dans le domaine du nucléaire.

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