- Connaissance des Énergies avec AFP
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Le ministère irakien du Pétrole a annoncé lundi avoir appelé des sociétés américaines à faire une offre sur un champ pétrolifère géré pendant des années par le géant russe Lukoil, à présent frappé par des sanctions américaines.
« Le gagnant remplace Lukoil »
"Toutes les mesures nécessaires" ont été prises, selon un communiqué du ministère, pour "inviter plusieurs importants groupes pétroliers américains" à faire des offres afin de prendre le contrôle du champ de West Qurna 2, dans le sud de l'Irak, l'un des plus importants au monde d'après Lukoil.
"Le gagnant remplace Lukoil", a résumé auprès de l'AFP un responsable au ministère.
Ce transfert à une compagnie américaine "serait bénéfique pour les intérêts mutuels" de l'Irak et des États-Unis, "renforcerait la stabilité du marché mondial et maintiendrait la production pétrolière de l'Irak", ajoute le communiqué.
En octobre, les États-Unis de Donald Trump ont imposé des sanctions aux deux plus grands producteurs de pétrole russes - Rosneft et Lukoil - face au refus de la Russie de mettre fin à la guerre en Ukraine.
ExxonMobil comme possible remplaçant
Lukoil avait obtenu le contrat pour développer le champ de West Qurna 2 en 2009 et commencé la production cinq ans plus tard, selon le site internet de la compagnie. Plusieurs experts du secteur interrogés par l'AFP ont avancé le nom du géant pétrolier américain ExxonMobil comme possible remplaçant. Sollicité par l'AFP, ExxonMobil n'a pas souhaité commenter.
La compagnie américaine avait fait son retour en Irak en octobre après deux ans d'absence et signé un accord préliminaire qui pourrait lui ouvrir la voie au développement de l'immense champ pétrolifère de Majnoon, dans la province de Bassora (sud).
Les autorités de l'Irak, un pays riche en pétrole qui a récemment retrouvé une certaine stabilité après des décennies de conflit, espèrent attirer les investissements, notamment des compagnies américaines, dans différents secteurs de leur économie.
Membre fondateur de l'Opep, l'Irak tire 90% de ses revenus des ventes de brut, qui s'élèvent actuellement à 3,4 millions de barils par jour.