Macron promet d'annoncer en octobre une reprise du "contrôle du prix de notre électricité"

  • AFP
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Le président Emmanuel Macron a promis d'annoncer en octobre une reprise du "contrôle du prix de notre électricité" pour qu'elle soit "soutenable à la fois pour nos entreprises et pour nos ménages", dans un contexte d'inflation et de prix de l'énergie toujours hauts.

Alors qu'une bataille de chiffres oppose l'entreprise renationalisée EDF et l'Etat sur la future régulation de l'électricité, le président a dit souhaiter des prix qui soient "compatibles" avec les exigences de "compétitivité" et donnent "de la visibilité à la fois aux ménages et à nos industriels".

"Nous pourrons en octobre véritablement annoncer des prix de l'électricité qui sont compatibles avec cette compétitivité et qui vont donner de la visibilité à la fois aux ménages et à nos industriels et avoir des prix qui nous mettent dans une situation tout à fait favorable et compétitive au niveau européen", a expliqué le président.

L'Etat-actionnaire et EDF tentent depuis plusieurs mois de se mettre d'accord sur le nouveau cadre réglementaire censé prendre le relais de l'Arenh, un mécanisme qui oblige EDF à vendre une partie de son électricité à prix bas à ses concurrents fournisseurs alternatifs jusqu'au 31 décembre 2025.

Entre l'Etat et le PDG de l'entreprise renationalisée, Luc Rémont, nommé il y a maintenant 10 mois, deux visions s'affrontent sur la méthode.

L'Etat souhaite que les prix de l'électricité soient les plus proches des coûts de production, et ce, afin de protéger le pouvoir d'achat des consommateurs et de favoriser la compétitivité des entreprises dans un contexte de réindustrialisation, une priorité de l'exécutif.

De son côté, EDF, entreprise lestée d'une dette record (65 milliards d'euros en 2022) revendique le droit de pouvoir fixer ses prix plus librement grâce à des offres de moyen et long terme formées sur les marchés avec de gros clients, industriels ou fournisseurs alternatifs d'énergie.

L'entreprise plaide en effet pour un nouveau cadre qui lui permettrait de mieux valoriser sa production nucléaire et de financer ses investissements colossaux (25 milliards d'euros par an) dans son parc nucléaire actuel et à venir et les énergies renouvelables.

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