Mexique : Pemex creuse sa perte au 3e trimestre mais réduit un peu sa dette

  • AFP
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La compagnie pétrolière publique mexicaine Pemex, qui fait l'objet d'un plan de redressement, a creusé ses pertes au troisième trimestre, qui ont atteint 4,6 milliards de dollars en raison d'une chute continue de sa production.

Pemex a fait valoir dans un communiqué lundi que la perte résultait d'une "baisse de 20,2% des ventes totales" par rapport à la même période l'an dernier.

"Les facteurs les plus importants qui expliquent cette situation sont la chute du prix du mix d'exportation mexicain, la baisse des prix de référence de l'essence et du diesel, et la diminution des volumes des ventes intérieures et à l'exportation", a expliqué le groupe.

Seul point positif, l'entreprise a réduit de 6,1% par rapport à fin 2018 sa dette financière totale, qui s'élève toutefois encore à près de 100 milliards de dollars. Un fardeau qui lui a valu d'être sévèrement dégradée par les agences de notation.

La production totale de pétrole brut et de condensats a atteint 1,7 million de barils par jour (Mb/j), soit une diminution de 122 000 b/j par rapport au même trimestre de 2018, poursuit le communiqué.

En outre, le prix du baril exporté par le Mexique a plafonné à 57,1 dollars, soit 7,5% de moins qu'à la même période l'an dernier, "parce que la croissance de la demande internationale de pétrole a ralenti en raison de signaux économiques mondiaux de plus en plus faibles, combinés à une forte croissance de l'offre aux États-Unis et à la guerre commerciale entre ce pays et la Chine".

En février, le gouvernement a injecté 5,5 milliards de dollars dans Pemex puis, en juillet, il a annoncé un plan de redressement en trois ans de la compagnie pétrolière publique, passant par une nouvelle aide de 5 milliards.

Aux termes de ce plan, Pemex devrait renouver avec l'équilibre financier en 2021 et augmenter sa production à 2,69 Mb/j en moyenne d'ici 2024. La compagnie pétrolière, la plus grande entreprise du Mexique, devra aussi augmenter ses investissements pour enrayer une baisse prolongée de la production, passée de 3,4 Mb/j en 2004 à 1,7 Mb/j en moyenne aujourd'hui.

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