Négociations pour sauver l'accord sur le nucléaire iranien: « encore beaucoup de choses à régler » selon Jean-Yves Le Drian

  • AFP
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Il y a "encore beaucoup de choses à régler" dans les négociations entre pays européens et Iran pour tenter de sauver l'accord sur le nucléaire iranien, a déclaré mardi le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian.

"Il y a encore beaucoup de choses à régler, cela reste très fragile", "mais l'on se parle (...) avec une relative confiance", a déclaré M. Le Drian devant l'association de la presse diplomatique, au lendemain d'une réunion entre experts français et iraniens à Paris.

Téhéran et trois pays européens - France, Allemagne, Grande-Bretagne - tentent de sauver un accord censé limiter le programme nucléaire iranien, dont Washington s'est retiré en 2018 tout en rétablissant des sanctions économiques contre l'Iran.

Ces dernières semaines, le président Emmanuel Macron a multiplié les efforts et tenté de convaincre les États-Unis d'alléger les sanctions qui paralysent les exportations de pétrole iranien. Au G7 de Biarritz fin août, "le président de la République a senti que le président Trump était disposé à atténuer la stratégie de pression maximale, à trouver un itinéraire permettant d'aboutir à un deal", a assuré mardi le chef de la diplomatie française.

L'Iran tire 80% de ses ressources en devises de la vente de pétrole ou de produits pétroliers. Le retour des sanctions l'isole presque totalement du système financier international et lui fait perdre la quasi-totalité de ses acheteurs de pétrole.

Parmi les scénarios envisagés figure le déblocage d'une ligne de crédit internationale afin de faciliter le commerce avec Téhéran. Selon Jean-Yves Le Drian, cette ligne de crédit "garantie par du pétrole" serait accordée "contre un retour de l'Iran au JCPOA (accord sur le nucléaire iranien, ndlr), la sécurité dans le Golfe et l'ouverture de négociations sur la sécurité régionale et le post-2025". Mais "tout cela suppose obligatoirement que le président américain pose des waivers (dérogations, ndr) sur tel ou tel point" des sanctions, a-t-il souligné.

Plus tôt ce mardi, le président iranien Hassan Rohani a exclu des négociations bilatérales avec les États-Unis et averti que son pays commencerait à s'affranchir de certains de ses engagements en matière nucléaire, à moins d'une percée dans les discussions avec les Européens d'ici deux jours.

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