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Le fabricant français de câbles Nexans est tombé dans le rouge en 2019, plombé par d'importantes charges de restructuration, malgré la hausse des ventes et de sa rentabilité opérationnelle, mais table sur un retour à un résultat net positif en 2020.
Le groupe a accusé une perte nette de 118 millions d'euros l'année dernière, à comparer à un bénéfice de 13 millions en 2018, pénalisé par des charges de restructuration de plus de 200 millions d'euros dans le cadre de son plan de transformation New Nexans.
Le groupe a cependant enregistré en 2019 une hausse de 4,5% de son chiffre d'affaires en comparable (à prix des métaux constants) et un excédent brut d'exploitation en nette progression. Tous les pôles d'activités (haute tension et projets, bâtiment, industrie, télécoms) ont connu une croissance organique en 2019.
Pour le directeur général de Nexans, Christopher Guérin, ces résultats reflètent la bonne exécution du plan de relance 2019-2021 lancé en début d'année dernière.
Les charges de restructuration, d'environ 250 millions d'euros en 2019, seront fortement réduites en 2020 (de l'ordre de 100 millions d'euros), a-t-il précisé.
Dans ce contexte et compte tenu de la dynamique commerciale en 2019, le directeur général table sur un retour à un résultat net positif en 2020, visant un bénéfice supérieur à 50 millions d'euros.
M. Guérin a mis l'accent sur le carnet de commandes, qui atteint un "record historique" fin 2019, à plus de 1,8 milliard d'euros "rien que pour l'activité haute tension sous-marine". Et la très grande majorité de ces commandes (80%) sont liées à la transition énergétique ou aux énergies renouvelables, "en très forte émergence partout dans le monde".
Câbles sous-marins en hausse
Le directeur général a rappelé le contrat "historique" signé par Nexans en 2019 avec Ørsted pour le développement de parcs éoliens offshore en Amérique du Nord jusqu'en 2027, qui pourrait représenter potentiellement jusqu'à 1,2 milliard d'euros de commandes. Il s'est dit "confiant" pour 2020 avec ce carnet de commandes record et "des fondamentaux solides".
Outre la reprise dans les câbles dédiés à la haute tension sous-marine (+12,8% en 2019), le groupe compte sur la dynamique toujours positive du secteur télécoms, tiré par le déploiement de la fibre optique en Europe, et sur son offre dans plusieurs secteurs industriels (aéronautique, marine, automobile).
L'exercice 2019 a aussi vu une génération de trésorerie positive, au-delà des attentes du groupe, à 25 millions d'euros, tandis que la dette nette est restée stable.
Nexans compte poursuivre l'amélioration de son excédent brut d'exploitation (Ebitda) en 2020, dans une fourchette comprise entre 440 et 460 millions d'euros, après 413 millions en 2019. Ces 413 millions sont supérieurs au consensus établi par l'agence financière Bloomberg, qui tablait sur 409 millions.
Hors impact de la nouvelle norme comptable IFRS16, l'Ebitda s'établit à 385 millions d'euros, en hausse de 18%, dans le haut de la fourchette d'objectif pour 2019 qui était de 360 à 390 millions. Le plan New Nexans vise les 500 millions d'euros en 2021.
Du côté des ventes, Nexans a atteint l'année dernière 6,7 milliards d'euros, en hausse de 3,8%. En base comparable (à cours des métaux constants), les ventes se situent à 4,6 milliards d'euros, un niveau très voisin du consensus de Bloomberg.
Évoquant l'épidémie de Covid-19, le directeur général a par ailleurs assuré qu'il ne déplorait "aucun impact sur (les) opérations à l'heure actuelle" en Chine où le groupe emploie 600 personnes, dont aucune n'est touchée par le virus.
Nexans produit en Chine pour le marché local. "Nos usines ont été à l'arrêt comme nos clients étaient à l'arrêt", a expliqué M. Guérin. Elles ont redémarré lundi dernier à un rythme réduit.
Par précaution, le groupe a constitué des stocks dans ses usines en Corée, en Australie et en France "pour subvenir aux besoins (des) équipes chinoises si elles avaient un problème de redémarrage pour les matières premières".
À la Bourse de Paris, l'action Nexans a ouvert en baisse: le titre abandonnait 1,99% à 48,80 euros vers 09h53, dans un marché en léger repli de 0,07%.
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