Nucléaire : Genève dénonce la prolongation de la durée de vie de la centrale du Bugey

  • AFP
  • parue le

Genève, qui réclame depuis des années la fermeture de la centrale nucléaire française du Bugey, a déposé un recours contre la décision de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) de prolonger sa durée de vie, ont annoncé mardi les autorités.

Après l'arrêt de Fessenheim (Haut-Rhin) l'an dernier, la centrale EDF du Bugey (Ain), construite dans les années 70, est désormais la plus ancienne de France. Située à environ 70 kilomètres à vol d'oiseau de Genève, elle est accusée par les autorités cantonale et municipale genevoises de faire courir un grave danger à la population en raison de sa vétusté.

Or, l'ASN a ouvert la voie fin février à la poursuite de la vie des plus vieux réacteurs en France de 40 à 50 ans, enjoignant EDF de réaliser des travaux pour améliorer leur sûreté.

"Le canton et la ville de Genève ont déposé un recours contre la décision de l'ASN du 23 février 2021 qui fixe les règles de sécurité pour les réacteurs de plusieurs centrales nucléaires françaises, dont celle du Bugey", ont-ils indiqué dans un communiqué. "Cette décision est inédite dans la mesure où c'est la première fois que l'ASN se prononce sur la poursuite du fonctionnement de certains réacteurs nucléaires au-delà de 40 ans".

Le canton et la ville de Genève ont également déploré la procédure suivie dans ce dossier par l'ASN. "En choisissant la voie de la poursuite d'exploitation, elle n'a pas eu à réaliser d'évaluation environnementale, ni d'étude d'impacts transfrontaliers", ont pointé du doigt les autorités genevoises.

Genève se bat depuis des années devant la justice française pour obtenir la fermeture de la centrale du Bugey, avec le soutien notamment de Corinne Lepage, ancienne ministre française de l'Environnement.

Commentaires

Larderet

C’est un comble quand on sait que la plus vielle centrale nucléaire en service au monde est celle de Beznau située en... Suisse !

Francois

bonjour,
Exact, mais eux n'ont pas fixé de date limite d'exploitation, donc pas de prolongation !

Schricke

Plus "faux-cul" qu'un Suisse, tu meurs !...Et Madame Lepage, toujours à l'avant garde de l'antinucléarisme primaire et idéologique, qui n'a aucune compétence pour juger des problèmes de sécurité, et qui raconte n'importe quoi depuis des années, dans tous les médias, continue à "marquer des buts contre SON camp" !... Encore, Bravo !

didier Berhault

Que ceux qui soutiennent le nucléaire "quoi qu'il en coûte" nous expliquent ce qu'ils feront en cas de problème.
Un accident impliquant le nucléaire n'a guère de limites géographiques, les conséquences sur la vie dans des zones très étendues sont catastrophiques.
Les optimistes devront expliquer pourquoi l'impensable est tout de même arrivé.
Ils sont comme les poivrots qui continuent à conduire en pensant qu'ils sont à l'abri d'un accident.

Schricke

Vous pensez, sans doute, à la "catastrophe" de Fukushima ?... qui, en fait, fut la catastrophe du TSUNAMI ! La bonne question, que jamais personne ne pose, en ce qui concerne cet "accident", conséquence directe d'un phénomène naturel d'une violence exceptionnelle, est la suivante: "Combien de victimes aurions-nous "épargnées" si la centrale de Fukushima avait été (à puissance égale) une centrale "classique" au fuel ou au charbon ?"; TOUS les scientifiques qui se sont penchés sur les réelles conséquences de cet accident, reconnaissent que nous n'aurions évité AUCUN mort !... Je sais bien que cela déplaît aux contempteurs de l'industrie nucléaire, qui reste l'industrie qui a causé le moins d'accidents de personnes dans le monde depuis 50 ans ! Et "j'oublie" de compter les morts qu'aurait engendré la production de GES d'une centrale thermique "classique" qui aurait fonctionné autant de temps que Fukushima !...
Les faits sont souvent "têtus" ! De même, merci de me préciser combien de victimes "spécifiques" sont à dénombrer en France, qui exploite l'un des parcs nucléaire le plus importants du monde ? Il faut, parfois savoir rester un peu factuel ! Nos 58 tranches nucléaires ont fait beaucoup moins de victimes en 40 ans que l'usine AZF de Toulouse en quelques minutes !
Les voyageurs qui montent dans un avion de ligne sont-ils aussi des inconscients ? Vous n'ignorez pas qu'ils prennent beaucoup moins de risques que quand ils se déplacent dans une voiture, surtout conduite par un ivrogne !

didier Berhault

Le Tsunami n'était pas évitable et est effectivement d'origine naturelle. Certes. Il n'en reste pas moins que dix ans après , c'est bien la présence sur son chemin d'une centrale nucléaire qui pose problème. Zone d'exclusion, réacteurs non encore maîtrisés, impact énorme et durable (les emmerdements, c'est bien la seule chose qui soit "durable" dans le nucléaire !!) sur l'économie du Japon et des rejets massifs (prévus) d'eau contaminée dans l'Océan.
Vous me direz que pour Tchernobyl ce n'est pas le nucléaire qui est responsable mais l'abruti qui n'a pas appuyé sur le bon bouton. Vous direz "qu'il n'y a pas eu de victimes" mais pourtant sur les 600 000 liquidateurs peu sont joignables. vous direz aussi que ça a favorisé le tourisme car il y a quelques neuneus qui vont visiter les lieux. Là encore une zone d'exclusion qui équivaut à un demi département français à accès réglementé (et pour des siècles !), mais vous passez cela sous silence.
Le 29 septembre 1957, en Russie, l’explosion d’un stock de déchets radioactifs dans l’usine de Mayak, au sud de l’Oural, a provoqué l’irradiation d’une zone de 23 000 km² affectant plus de 270 000 habitants. Le secret maximum sur cet accident fut alors maintenu. De niveau 6 sur l’échelle internationale des événements nucléaires (Ines), il s’agit du troisième plus grave accident nucléaire de l’histoire après Tchernobyl et Fukushima, classés au niveau 7.
Bref, les accidents graves sont rares (et je m'en réjouis),mais pas impossibles. Construire et exploiter une centrale "à portée de fusil" d'une frontière est un peu gonflé. Si les français sont d'accord pour courir le risque, je comprends que de l'autre coté de la frontière on s'en inquiète car ils n'ont aucun moyen de contrôler et évaluer le risque réel. Sans vouloir doucher votre optimisme, on peut quand même dire que le risque d'un problème sur la centrale est aujourd'hui plus grand qu'hier et qu'il ne cessera pas de grandir. Que vous le vouliez ou non, les centrales, initialement prévues pour 40 ans, sont en train de sortir (même de façon contrôlée par des tests et des travaux) de leur domaine de fonctionnement normal. Les coefficients de sécurité prévus à la construction étaient sans doute "confortables", mais modifier les règles du jeu (durée de service) c'est rogner sur cette sécurité.
Pour preuve, le réacteur N°1 de Flamanville, arrêté en 2019 pour un grand carénage et qui devait reprendre du service quelques mois plus tard, n'est toujours pas raccordé. Les retards (plus de 18 mois) étant dus à un état de vieillissement de l'installation bien plus important que prévu !! Comme vous semblez un peu informé, vous savez aussi que le circuit primaire n'a pas été régénéré. Il n'y a plus qu'à prier votre confesseur favori et espérer qu'il est en meilleur état (pas le confesseur!) que le circuit secondaire et qu'il pourra tenir encore 10 ans. Sinon, les riverains devront avaler la petite pilule d'Iode qui leur a été confiée et se mettre à courir !!!
Encore une chose : aussi dangereux que d'être à bord d'un véhicule conduit par un ivrogne, c'est de se trouver sur le chemin du dit véhicule. dans un cas, on accepte le risque (monter avec le poivrot), dans l'autre on subit l'incivilité d'un mec qui se croit plus malin que les autres.
En ce qui me concerne, je n'ai vraiment pas envie de vous accompagner dans votre voyage nucléaire, merci de ne pas faire courir à votre entourage les risques causés par votre désir de puissance radioactive.

Schricke

Bonjour,
J’ai lu avec intérêt vos controverses, touts à fait « classiques » relatives à l’industrie nucléaire. Vous me permettrez certainement un certain nombre de commentaires ?
Vous fustigez, par exemple les «rejets massifs (prévus) d'eau contaminée dans l'Océan » par le Japon. » 
Que savez-vous de la teneur réelle en éléments radioactifs dangereux de ces « déchets » ? J’ai lu, dans un rapport scientifique « sérieux » que ces eaux ne seraient pas plus « contaminées » que la plupart des eaux qui ruissellent naturellement dans le massif armoricain breton ! (dont, vous ne l’ignorez certainement pas, le sol est plus radioactif aujourd’hui, que celui des villes de Hiroshima et Nagasaki !) Je vous invite à voir des images récentes de ces deux grandes villes modernes qui ont subi, il y a moins d’un siècle des bombardements (qui n’ont rien à voir avec une « fuite » sur un réacteur nucléaire civil !…) Et pourtant, vous dites que la région de Tchernobyl est « condamnée pour DES siècles » !… Et les « écolos » ont réussi l’exploit d’en faire un parc d’attractions à la gloire de leur anti-nucléarisme primaire et idéologique !… Encore bravo pour la propagande !
Vous évoquez, concernant Tchernobyl, que parmi les 600 000 liquidateurs peu sont joignables.
Où êtes-vous allés chercher ce chiffre ? Je vais tenter de deviner : chez « Greenpeace » ? C’est gagné, non ?
Vous évoquez, par ailleurs, le 29 septembre 1957 en Russie, l’explosion d’un stock de déchets radioactifs. Je ne me souvenais plus de cet évènement antédéluvien ! Mais, vous savez bien qu’il ne peut pas y avoir « d’explosion » (sous entendu nucléaire) d’un stock de déchets radioactifs, Une telle « explosion » n’étant possible qui si on obtient la « masse critique » avec de l’uranium concentré à près de 100 % (pour rappel, le matériau fissile des centrales nucléaires n’est concentré qu’à 10 % d’U.235!) . La, vous remontez loin ! 1957 ! Mais, depuis, les russes ont balancé combien de sous-marins nucléaires HS dans l’océan ou la Baltique ? Mais cela n’avait RIEN à voir avec le nucléaire civil ! Et personne n’en parle !… et surtout pas « Greenpeace », très lié, semble-t-il, aux responsables politiques russes, eux-même très liés avec « Gasprom », grand « concurrent » énergétique du nucléaire, et dont de mauvaises langues disent qu’elle serait l’une des principales sources de revenus de « Greenpeace » !… Bien sur, je n’en crois pas un mot ! Mais il m’arrive de m’étonner que cette excellente ONG , prompte à « gesticuler » sur les dômes de centrales nucléaires Françaises se montre beaucoup moins aux abords des centrales nucléaires russes, pourtant beaucoup moins « sures » que les nôtres… Y aurait-il un « truc » ? Je vous laisse vous faire votre opinion !
Au sujet de la « plainte déposée par Genève, vous écrivez : « Construire et exploiter une centrale "à portée de fusil" d'une frontière est un peu gonflé. Si les français sont d'accord pour courir le risque, je comprends que de l'autre coté de la frontière on s'en inquiète car ils n'ont aucun moyen de contrôler et évaluer le risque réel. (J’ajoute : « Et lycée de Versailles »!) La réciproque est vraie : Pourquoi la France ne déposerait-elle pas plainte contre les centrales nucléaires de Bresnau, exploitées depuis plus de 50 ans en Suisse ? (les plus vieilles centrales d’Europe !…).
Vous écrivez aussi : «  Que vous le vouliez ou non, les centrales, initialement prévues pour 40 ans, sont en train de sortir (même de façon contrôlée par des tests et des travaux) de leur domaine de fonctionnement normal. » Non! ces centrales sont suivies et contrôlées de très près par l’ASN, parfaitement indépendante, qui a seule le pouvoir de prolonger, ou non, les centrales en service, dont je me permets de vous rappeler que les mêmes (PWR) sont en service pour 60 ans (et peut-être 80!) aux Etats-Unis !
« Pour preuve, le réacteur N°1 de Flamanville, arrêté en 2019 pour un grand carénage et qui devait reprendre du service quelques mois plus tard, n'est toujours pas raccordé », dites-vous ! Ce qui devrait vous rassurer quant au sérieux des investigations des organismes de contrôle indépendants ?. Personnellement, je fais entière confiance en ces experts, qui ont montré, à plusieurs reprises, une intransigeance qui les honore ! (que je trouve, personnellement parfois un peu excessive!)
Enfin, vous écrivez : « En ce qui me concerne, je n'ai vraiment pas envie de vous accompagner dans votre voyage nucléaire, merci de ne pas faire courir à votre entourage les risques causés par votre désir de puissance radioactive. »
En fait, vous revendiquez le sacro-saint principe de précaution pour justifier l’arrêt pur et simple d’une industrie qui reste, quand-même, je vous le rappelle, l’industrie qui a produit le moins de victimes dans le monde, par rapport à TOUTES les autres branches industrielles. Je reconnais qu’il s’agit d’une industrie qui nécessite beaucoup de précautions (elles sont prises, en ce qui concerne la France, au-delà même du raisonnable!). Mais, puis-je me permettre de vous indiquer que, si ce principe avait toujours été en vigueur, nous n’aurions ni bateaux, ni autos, ni camions, ni trains, ni électricité, ni téléphone, ni même de tour Eiffel, certains « scientifiques » ayant réussi à démontrer à la fin du 19ème siècle que cette tour faisant l’effet d’un gigantesque paratonnerre, attirerait toutes les formations orageuses sur Paris, et que les courants telluriques absorbés seraient tels qu’ils incendieraient la capitale !…
On l’a échappé belle ! Non ?

Abadie

Nous devrions dénoncer le recours de Genève, étant souverain dans notre pays,la politique énergétique est du ressort des français, non des suisse.

studer

En matière de nucléaire, les Suisses sont comme l'Hôpital qui se fout de la Charité !!

Max Maes

Les Suisses devraient nous remercier de ne pas leur balancer du CO2 avec des centrales à charbon, comme les Allemands.
Avec le vent d'Ouest, les glaciers seraient tout noirs...

Arm lex

Surtout le comble c'est que la centrale du bugey produit de l'électricité pour eux. Donc c'est assez simple tu arrête d'envoyer en Suisse et tu verra qu'il vont vite revenir sur leur décision. C'est la même pour Lyon.

Gabriel autefage

Il faut sortir du charbon, du pétrole et du gaz. Pour espérer y arriver, on a besoin de maintenir toutes les centrales nucléaire existantes et d'en construire de nouvelles.

Et si l'ADN dit que c'est bon c'est que c'est bon.

FLUCHERE

Une ancienne ministre française attaque son propre pays pour recevoir beaucoup de pognon des Suisses.
Elle me fait gerber !

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