Nucléaire : l'ASN attend « courant mai » le résultat d'expertises cruciales sur le problème de corrosion

  • AFP
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L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) disposera "courant mai" du résultat d'expertises permettant de conclure ou non à un problème de corrosion sur un réacteur d'EDF appartenant à la famille la plus répandue dans le parc français, a-t-elle indiqué mercredi.

EDF a identifié pour l'instant ces phénomènes de corrosion sur des systèmes de sécurité de cinq réacteurs parmi les 56 du parc, conduisant à des arrêts prolongés et des tensions sur l'approvisionnement électrique de la France.

Ce problème est à ce stade avéré dans les familles de réacteurs les plus puissants et les plus récents du parc (1 450 et 1 300 mégawatts), qui sont aussi moins nombreux. Si le défaut était confirmé sur un réacteur de 900 MW, ce serait donc l'ensemble des familles du parc français qui serait atteint.

Le groupe a indiqué la semaine dernière avoir relevé des "indications" de problèmes sur d'autres réacteurs, dont celui de Chinon B3 en Indre-et-Loire. Or, ce dernier est un réacteur de 900 MW, catégorie la plus importante du parc français (32 réacteurs) et qui avait jusqu'à présent été épargnée. Ces indications font suite à des contrôles par ultrasons sur des portions de tuyauterie, qui devront être confirmées par des examens physiques.

"A ce stade, il n'est pas possible de déterminer l'origine de cette indication, en particulier si elle correspond à un défaut", a précisé l'ASN à l'AFP. "La partie de tuyauterie concernée va donc être déposée afin de procéder à des expertises en laboratoire. Ces expertises, dont le résultat est attendu courant mai, permettront d'en déterminer l'origine et de se prononcer sur la présence de corrosion sous contrainte", a-t-on indiqué.

EDF a déjà prévu de contrôler l'ensemble du parc français au fil d'arrêts programmés qui s'étalent jusqu'en 2024.

Commentaires

Daphné

Quelle est la part du MOX dans le processus de corrosion?

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