Orano a creusé sa perte nette en 2018 mais a dégagé un flux de trésorerie positif

  • AFP
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Le géant nucléaire français Orano a annoncé vendredi avoir creusé sa perte nette en 2018 en raison de l'évolution des marchés financiers mais a dégagé comme prévu un flux de trésorerie positif dans un contexte toujours difficile.

Sa perte nette a atteint 544 millions d'euros, après 252 millions en 2017, un résultat "fortement impacté" par l'évolution "des actifs dédiés à la couverture des obligations de fin de cycle", a expliqué Orano dans un communiqué. "Cette dégradation, malgré l'amélioration de la performance opérationnelle, est totalement due au rendement négatif de nos actifs dédiés mais ceci uniquement pour des facteurs exogènes... liés à la performance négative des marchés financiers", a souligné le directeur financier, Stéphane Lhopiteau, lors d'une conférence téléphonique.

Orano a en revanche publié un bénéfice ajusté de 72 millions d'euros contre une perte de 421 millions un an auparavant. Le chiffre d'affaires a baissé de 5,9% à 3,623 milliards d'euros. Dès le 18 décembre, Orano avait signalé qu'il risquait de baisser de 6% à 8%, en raison du rythme d'écoulement de son carnet de commandes et que l'année 2018 serait à nouveau en perte nette.

Le groupe, issu de la restructuration de l'ex-Areva et spécialisé dans le cycle du combustible nucléaire, a aussi souffert de pertes de production sur des sites français. Comme prévu, le flux de trésorerie net des activités de l'entreprise est pour sa part devenu positif à 158 millions d'euros, tandis qu'Orano a engagé son désendettement. "Il y a un objectif prioritaire c'est le cash flow net positif: cet objectif est atteint, il est même significativement dépassé... c'est dû à la bonne dynamique opérationnelle à la fois dans les mines, sur l'enrichissement, avec des clients qui nous font confiance dans une situation de marché difficile", a commenté le directeur général, Philippe Knoche.

Orano espère par ailleurs toujours conclure un contrat géant en Chine pour une usine de traitement et recyclage des combustibles usés, pour lequel "les négociations se poursuivent". Il n'est "pas question de brader" cette technologie et la signature du contrat "peut prendre du temps", a indiqué Philippe Knoche, alors que l'entreprise espérait initialement le conclure l'année dernière.

Orano anticipe une "stabilisation" de son chiffre d'affaires en 2019, avec le redressement attendu de la production, puis un retour à la croissance en 2020. "2019 est une année qui va confirmer notre redressement", a assuré M. Knoche.

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