Orano repasse dans le vert au 1er semestre, un peu plus optimiste pour 2019

  • AFP
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Le groupe nucléaire Orano est repassé dans le vert au premier semestre et se montre un peu plus optimiste pour son activité en 2019 en envisageant un retour à la croissance dès cette année, a-t-il annoncé mercredi.

Il a enregistré un bénéfice net de 259 millions d'euros contre une perte de 205 millions au premier semestre de 2018.

"Cette évolution s'explique principalement par le rendement des actifs dédiés de couverture des obligations de fin de cycle reflétant la performance des marchés financiers", explique dans un communiqué Orano, qui est contrôlé par l'Etat.

Sans tenir compte de cet effet, la perte nette ajustée s'est toutefois creusée à 111 millions contre 17 millions un an plus tôt. Elle a été alourdie par le coût d'une opération récente de refinancement et par la volatilité des instruments financiers de couverture de changes.

Le groupe, issu de la restructuration de l'ex-Areva, est spécialisé dans le cycle du combustible nucléaire: mines, enrichissement de l'uranium, recyclage des combustibles usés mais aussi logistique, démantèlement et ingénierie.

Son chiffre d'affaires a pour sa part reculé de 3,4% à 1,654 milliard d'euros. "Ce n'est pour nous pas une surprise, c'est lié au cadencement défavorable des ventes sur ce premier semestre" et "c'est pour nous un effet temporaire", a indiqué à l'AFP le directeur financier, Stéphane Lhopiteau.

Orano se montre d'ailleurs un peu plus optimiste pour 2019, avec désormais une stabilisation ou une "légère croissance" du chiffre d'affaires attendue, alors que seule une stabilisation était envisagée jusqu'à présent. Le retour à la croissance pourrait ainsi avoir lieu dès cette année alors qu'il était auparavant attendu en seulement en 2020.

Le groupe table aussi sur une marge d'excédent brut d'exploitation entre 21% et 24% (contre 20 à 23% auparavant).

"On reste dans des marchés qui sont contraints, les marchés du nucléaire restent des marchés difficiles, notamment l'uranium qui reste à un niveau de prix relativement bas", a reconnu Stéphane Lhopiteau. "Néanmoins on a constaté au cours des derniers mois un redressement pour la conversion, pour l'enrichissement" de ce minerai indispensable au fonctionnement des centrales nucléaires, a-t-il expliqué.

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