Pays-Bas : une « quantité minimale » de gaz sera extraite du gisement de Groningue à partir du mois prochain

  • AFP
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Les Pays-Bas ont annoncé lundi qu'une "quantité minimale" de gaz sera extraite à partir du mois prochain du gisement dans la région de Groningue (nord), qui connaît fréquemment des tremblements de terre en raison de son exploitation .

Le gouvernement a précisé vouloir fermer définitivement le robinet "à l'automne 2023, au plus tard d'ici 2024", mais "si la situation géopolitique le permet". "On craint toujours que la Russie ne ferme complètement le robinet de gaz vers l'Europe pendant une période plus longue", a expliqué l'exécutif dans un communiqué séparé. Même en cas de coupure du robinet russe, les Pays-Bas ne n'attendent pas à une pénurie de gaz au cours de l'hiver prochain, mais ils se préparent à l'éventualité, selon le gouvernement.

Le gisement sera donc à partir du 1er octobre sur "flamme pilote" : une "quantité minimale de gaz sera extraite", soit 2,8 milliards de mètres cubes pour l'année gazière à venir. Cela représente aussi la quantité minimale de gaz à extraire pour faire fonctionner les sites et les infrastructures existants afin que le gisement soit "une ressource de réserve pour des situations exceptionnelles", a souligné l'exécutif. L'année précédente, 4,5 milliards de mètres cubes avaient été extraits du gisement. En 2017-2018, plus de vingt milliards de mètres cubes avaient été extraits.

Depuis 1986, les habitants de la région bordant le plus grand gisement de gaz naturel d'Europe ont subi une série de séismes dus aux poches de vide formées lors de l'extraction de gaz. Les Pays-Bas avaient en 2020 prévu la coupure définitive du robinet en 2022 mais, "en raison de la situation géopolitique incertaine, aucun lieu de production ne fermera en hiver".

L'exécutif a à nouveau souligné lundi, deux jours après qu'un séisme de magnitude 2,7 a été ressenti dans un village à proximité du gisement, que son exploitation ne sera réenvisagée "seulement s'il n'y a vraiment pas d'autre moyen".

Commentaires

Guydegif91

OK, extraction minimale pour préserver structure du réservoir de gaz-Groningue, car tremblements de terre dûs à la vidange des roches réservoirs (genre éponge pas caverne!)
Pourquoi ne pas injecter du CO2 sous pression pour remplacer le méthane extrait et de la sorte stabiliser la structure du réservoir !
2 intérêts: capter+stocker du CO2, GES nocif ET stabiliser la tenue structure réservoir ! D’une pierre 2 coups ! Why not?
A méditer !
Slts
Guy

Albatros

Bonjour Guy.
Et comment rassembler tout ce céhodeux épars, la Groningue n'étant pas à ma connaissance une région hyper industrielle ?
Une céhodeux-duc en provenance de la Ruhr ?

guydegif(91)

Bonjour Albatros,
Merci d'avoir réagi !
En effet, selon Wikipédia, Groningen n'est pas une région hyper industrielle générant des tonnes de CO2, mais des sources de CO2,
il y en a pas loin, du côté allemand (Ems) ou un peu plus loin côté NL...un pipeline posé au fond de mer pourrait emmener du CO2 depuis Amsterdam ou plus loin.
voir Google maps sur le secteur
Last not least: mettre en oeuvre DAC (direct-air-capture) avec Climeworks (CH) !
Comme 'il en va aussi de la stabilité de la région-réservoir de Groningen où il ya tremblements de terres et affaissements, qqs sous de Gaz Uni peuvent aussi être sollicités...
Voilà qqs pistes de réflexion et méditation...
Slts
Guy

Albéric BAUDCHON

Au delà de la plaisanterie nous serons peut-être contraints d'y venir! Même chose avec des aqueducs qui remonterons de l'eau de mer dessalée dans des STP. D'une pierre deux coups: en plus on pourra irriguer!! (Je n'ose penser au prix de revient de l'opération, mais nécessité fait loi!!)

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