Performance énergétique: le patronat du bâtiment dénonce des obligations « surréalistes »

  • AFP
  • parue le

La Fédération française du bâtiment demande le report des obligations d'amélioration de la performance énergétique des bâtiments publics imposées par un récent décret, les qualifiant de "surréalistes" au regard des délais très courts à tenir.

Un décret du 10 mai, impose aux propriétaires de bâtiments publics, bureaux, hôtels, commerces, établissements d'enseignement ou bâtiments administratifs de 2 000 m2 ou plus, de réduire de 25% la consommation énergétique de ces derniers, d'ici à 2020. Il en découle "une obligation de travaux surréaliste", dit la FFB lundi dans un communiqué, car 20 milliards d'euros d'investissements seront nécessaires, selon une étude soumise au Conseil Supérieur de la construction et de l'efficacité énergétique.

Pour le patronat du bâtiment, "il serait plus efficace d'accompagner les maîtres d'ouvrage dans une démarche vertueuse et incitative d'économies d'énergie que d'adopter une posture coercitive dans des délais impossibles à tenir". En conséquence, la FFB réclame un report de l'application du décret, dans la mesure où reste à préciser par arrêté, le détail des études énergétiques à réaliser d'ici le 1er juillet 2017. En outre celles-ci doivent être transmises à un organisme public "non encore désigné".

Ce report est nécessaire, conclut la FFB, afin de "permettre aux propriétaires de planifier et réaliser les travaux nécessaires dans des délais réalistes".

Commentaires

Bruno Lalouette

Le simple fait de passer au chauffage, chauffe-eau thermique solaire (bon pour la clim aussi), permet d'économiser entre 40 et 60% sur la facture, suivant les régions, ce qui doit se traduire par économie similaire sur la consommation.
Reste les LED, les vitres et verrières photovoltaïques, les radiateurs ordinateurs, et la chaudière au bois en milieu rural.
L'électricité nucléaire représente 18% du total annuel de l'énergie consommée en France, contre 44% pour les bâtiments, avec 72% de ces 44% pour leurs besoins en chaleur. Et 37% de ces 72% le sont sous forme d'électricité. Soit au niveau national 12% d'électricité, dont 9 de nucléaire, soit la moitié des 18%, pour les seuls besoins en chaleur des bâtiments. Consacrer 20 milliards des 50 milliards alloués au grand carénage d'EDF, ne me parait pas insurmontable... D'ailleurs, en y consacrant 40 milliards, on ferme même donc toutes les centrales... Alors, périph recouvert de photovoltaïque, échangeurs routiers, stades, aéroports, ports, entrepôts, verrières des gares, fenêtres des immeubles de bureaux, roues à aubes, pipelines à turbines, centrales de cogénération au bois, qu'est-ce qu'on attend?
La seule chose pouvant manquer dans un pays qui a 6 millions de chômeurs, c'est le personnel qualifié!

Ajouter un commentaire