Pétrochimie : inquiétudes sur des épisodes de « torche » récurrents à Berre

  • AFP
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La préfecture des Bouches-du-Rhône, constatant une récurrence élevée des "épisodes de torche" du pôle pétrochimique de Berre depuis plusieurs mois, a pris un arrêté enjoignant les industriels à limiter ces phénomènes, a-t-elle annoncé mercredi.

La mise à la torche, explique la préfecture dans un communiqué, "est une procédure de mise en sécurité d'installations pétrochimiques, à la suite d'un fonctionnement non optimal d'unités sur le Pôle Pétrochimique de Berre". Elle se traduit par le brûlage par des torchères de rejets de gaz naturel.

La préfecture rappelle que le recours à cette procédure, qui provoque d'importants panaches de fumée, "n'a pas vocation à être fréquent d'autant qu'il entraîne des nuisances pour les riverains".

L'arrêté préfectoral d'urgence oblige les exploitants - Basell Polyolefines SAS (BPO), Compagnie Pétrochimique de Berre SAS (CPB) et Lyondellbasell Services France SAS (LBSF) - à transmettre un rapport d'analyses de l'ensemble des épisodes de torche intervenus de 2017 à 2018.

BPO devra aussi transmettre sous 6 semaines un rapport d'incident sur les épisodes de torche des 4 et 17 juillet 2018. Dans ces rapports, les exploitants devront expliquer le recours à ces épisodes et y préciser les "actions correctives mises en oeuvre" pour réduire leur occurrence.

Les entreprises doivent aussi évaluer l'impact environnemental et sanitaire de ces épaisses fumées noires. Le préfet des Bouches-du-Rhône, Pierre Dartout, rappelle que ces prescriptions viennent en complément des prescriptions fixant aux sociétés BPO, CPB et LBSF l'objectif de réduire les rejets atmosphériques.

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