Pétrole : l'AIE revoit à la hausse la croissance de la demande mondiale pour 2023

  • AFP
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L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a décidé de revoir "légèrement" à la hausse pour 2023 sa prévision de croissance de la demande de pétrole, portée par les besoins de la pétrochimie en Chine.

"La demande mondiale de pétrole continue à dépasser les attentes", souligne mardi son rapport mensuel sur le pétrole, qui anticipe cependant une croissance fortement réduite en 2024.

A ce stade, la guerre entre Israël et le Hamas engagée début octobre "n'a eu aucun impact matériel sur l'approvisionnement", relève par ailleurs l'agence.

"Nous avons revu légèrement à la hausse notre prévision de croissance (de la demande) pour 2023", qui passe à 2,4 millions de barils par jour (mb/j) pour atteindre 102 mb/j.

L'appétit de la Chine pour l'or noir a en effet atteint en septembre un niveau record de 17,1 mb/j, constate l'agence basée à Paris, émanation de l'Organisation de coopération et développement économiques (OCDE).

Pour autant, la croissance globale de la demande devrait ralentir, à 930.000 b/j en 2024, sous l'effet de gains d'efficacité énergétique, de l'essor des véhicules électriques, et les effets du rebond économique post-Covid commençant à se dissiper, calcule l'AIE. L'institution relève aussi des difficultés économiques dans les pays de l'OCDE, où la demande de pétrole a d'ailleurs crû modérément en 2023.

Pour autant, en dépit du fort recul de cette croissance, la demande mondiale de pétrole devrait encore atteindre un niveau record en 2024, à 102,9 mb/j, ajoute l'institution.

Du côté de l'offre, la production a crû en octobre à 102 mb/j, portée par une croissance des approvisionnements plus soutenue que prévu notamment de la part des Etats-Unis et du Brésil.

Dans le même temps, l'Arabie saoudite et la Russie, réunis au sein de l'OPEP+, ont confirmé début novembre leur intention de restreindre leur production jusqu'en fin d'année, rappelle l'AIE.

La demande devant in fine ralentir, le marché pourrait se trouver en situation de surplus début 2024, mais en attendant, au moment où l'hémisphère Nord entre dans l'hiver, il devrait rester "vulnérable aux risques économiques et géopolitiques" et s'attendre à "plus de volatilité", souligne l'AIE.

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