Hulot présentera vendredi un plan pour faire de la France un « leader mondial » de l'hydrogène

  • AFP
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Le ministre de la transition écologique Nicolas Hulot présentera vendredi un plan visant à faire de la France "un leader mondial" de la technologie hydrogène qui représente "une révolution potentielle pour les systèmes énergétiques", a-t-il dit mercredi à l'Assemblée nationale.

"L'hydrogène peut (...) devenir une solution majeure dans notre mix énergétique demain", a déclaré le ministre, répondant à Michel Delpon (LREM, Dordogne). "Dans cet esprit, je présenterai vendredi un plan pour l'hydrogène qui visera à faire de notre pays un leader mondial de cette technologie", a-t-il poursuivi.

Nicolas Hulot propose de "fixer à 10% la part d'hydrogène produit à base des sources renouvelables à l'horizon 2023". Il a également annoncé une enveloppe de 100 millions d'euros "pour accompagner les premiers déploiements (des) technologies de production et de transport dans les territoires", en expliquant qu'il y a un "besoin d'innovation, de démonstrateurs, de construire des champions économiques du stockage, de l'électrolyse".

Aujourd'hui, a expliqué le ministre, "avec la baisse des prix spectaculaire des énergies renouvelables, il devient enfin possible de produire des quantités importantes d'hydrogène à bas coût et évidemment sans émissions de gaz à effet de serre". Pour Nicolas Hulot, l'hydrogène rend "possible le stockage à grande échelle des énergies renouvelables, permettant ainsi de rendre crédible un monde où l'hydrogène vient se substituer petit à petit aux (énergies) fossiles, au nucléaire, pour combler les intermittences du solaire et de l'éolien".

Le ministre a aussi pointé le rôle de l'hydrogène, "s"il est produit à base de renouvelables", dans la "mobilité sans émissions" (trains, flottes de camions, flottes municipales, bus). Il a indiqué que des prototypes de trains fonctionnant à l'hydrogène, fabriqués en France, étaient à l'essai en Allemagne et aux Pays-Bas. Il a estimé que ces trains trouveraient aussi "leur vocation dans les petites lignes françaises". "Toute la filière hydrogène existe en France. Ne loupons pas cette transition énergétique. Soyons les premiers sur cette filière", a lancé Nicolas Hulot.

Commentaires

COURTOIS Patrick

mais il n'a rien compris ce c...
l'hydrogène c'est la pire mauvaise idée du moment
gaspillage des ressources à outrance, il faut 5kWh d'électricité pour en récupérer 1 seul au bout
il est bien plus efficace d'utiliser l'énergie directement, ou la stockée par d'"autres moyens plus efficace

chevallier

J'avais cru comprendre que la production se faisait avec des ENR... voilà la solution pour utiliser la ressource quand elle n'est pas consommée et l'occasion pour les adversaires de l'éolien d'applaudir à cette réponse à l’intermittence. Pour rappel: une fois que l'éolienne est en place, il n'y a pas besoin d'approvisionner comme une chaudière ou un réacteur en ressources qui auront fait des milliers de kms, qui polluent (gaz, fuel, charbon c'est connu et du court terme, le nucléaire très bien pour le rejet de CO2 mais génère des déchets dont la société civile ne sait pas bien quoi faire et que les générations suivantes vont se coltiner pendant quelques siècles. ça c'est sûr et certain, ne jetez pas la pierre à D. Voynet qui serait responsable de la fermeture de Creys Malville qui n'était finalement pas adaptée sauf pour un quarteron d'irréductibles inconscient de la nécessité d'un bouquet énergétique varié pour les générations futures. Pour finir, il est rappelé que l'hydrogène est un moyen de stocker de l'énergie... qu'on aurait fait avec du vent ? Mais il faudrait être malade de refuser un tel cadeau qui pour une fois ne tire pas sur les ressources de la planète !

CHENEBEAU Michel

Il n'y a semble t-il aucun système de stockage bon marché. L'hydrogène ou les STEP ne sont défendable que quand nous auront des surplus de production d'électricité renouvelable et ce n'est pas pour demain, il suffit de regarder les chiffres. Je crois de mémoire que les coûts de l'hydrogène, compte tenu des divers pertes de conversion, ne sont pas de 1 à 5, mais de 1 à trois, ce qui est déjà beaucoup. Qui peut apporter les chiffes exacts ?

Pierre-Ernest

L'hydrogène est le plus mauvais des carburants susceptible d'être comprimé pour servir de stockage d'énergie. En effet :
Il faut le comprimer à des pressions très élevées (plusieurs centaines de bars) pour que son énergie volumique devienne intéressante. A cette pression, il devient très dangereux à manipuler pour deux raisons : d'une part, il se faufile par la moindre fuite, et il faut un matériel neuf et soigneusement usiné (vannes, connections) pour espérer éviter une partie de ces fuites. D'autre part, il possède des limites explosives dans l'air très larges. Seul l'acétylène fait encore plus mal. A cause de ces deux faits, il n'est pas raisonnable de faire de l'hydrogène un vecteur d'énergie à grande échelle. Même lorsqu'on est ministre et qu'on s'appelle Hulot, il faut avoir un minimum de jugeote pour éviter d'entrainer le pays dans une aventure dangereuse et absurde. Surtout lorsqu'on se rend compte qu'on est coincé de partout par la technique. La sagesse, c'est de savoir s'arrêter à temps. Pas de provoquer la fuite en avant.

Christian Vivin

Enfin ! Il est grand temps d'avoir l'ambition de se positionner sur ces flliéres technologiques d'avenir. cela aura d'autant plus de sens si nous devellopons aussi les éléments associés à ce vecteur propre qu'est l'H2. par exemple la convertion H2+CO2 en CH4, les procédés Syngas / Fisher Tropsh avec injection H2, etc...Dans cette optique la cogénération et les cycles combinés, les reseaux de chaleur , presentent des bilans carbones faibles, voire nuls . Il y a de multiples possibilités dans ce domaine et quelque acteurs français pret à y aller. il ne manque plus qu'un signal fort du gouvernement.
Pour ce qui est des commentaires précédants concernant le rendement de l'electrolyse , ou la sécurité d'utilisation de l'H2 je ne pourrais que suggérer à leur auteurs d'évaluer le rendement thermique global des instalations existantes, à commencer par l'électro- nuc pour une application donnée... et de comparer avec ce qu'on arrive à faire en CCG + cogé. Pour ce qui est de la sécurité d'utilisation, il y des solutions simples , efficaces et économiques connues de (tres) longue date pour éviter les accidents avec l'H2. Ne soyons pas sectaires et avant tout essayons de réindustrialiser notre pays en devellopant notre offre technique et commerciale autour des convertions possibles de l'H2. A ce sujet, les exemples de HPC de FLA 3 , plus encore Ol 3 en Finlande sont assez revelateur. La plupart des composants des circuits des EPR ne sont pas construits en France, et/ ou par des entreprises françaises et cela ne va pas s'améliorer.

André Bovay-Rohr

L'hydrogène perdu par des fuites (inévitables) va attaquer la couche d'ozone stratosphérique.
Calculs disponibles sur l'article de mon blog " Toutes les énergies " de titre " L’hydrogène ? Science sans conscience ! " du 29.7.2014

Bruno Karfakis

Alors allons le chercher où il est, plutôt que de le fabriquer. Les gisements naturels existent. Explorons notre sous-sol ! Revitalisons l'industrie du forage en France !

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