Le président russe Vladimir Poutine se rendra lundi en Arabie saoudite pour parler pétrole et crise iranienne

  • AFP
  • parue le

Le président russe Vladimir Poutine se rendra lundi en Arabie saoudite pour parler notamment du pétrole et des tensions entre Riyad et Téhéran, aggravées depuis des attaques ayant visé des installations pétrolières saoudiennes en septembre.

Dans le cadre de cette visite, la première depuis 2007, M. Poutine sera reçu par le roi Salmane et s'entretiendra avec le prince héritier Mohammed ben Salmane, a indiqué aux journalistes le conseiller du Kremlin Iouri Ouchakov. Les pourparlers porteront sur la coopération en vue d'une stabilisation des prix du pétrole, la situation en Syrie ainsi que dans la zone du Golfe et au Yémen, a-t-il précisé.

Ces dernières années, la Russie a coopéré avec l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), dont elle n'est pas membre et dont l'Arabie saoudite est le chef de file, pour limiter l'offre au sein d'un groupement de producteurs qualifié d'« OPEP+ », ce qui a permis un rebond des prix après l'effondrement de 2014-2015.

À la mi-septembre, les cours avaient brièvement flambé après des attaques de drones contre des infrastructures pétrolières saoudiennes, qui avaient forcé Riyad à réduire fortement sa production. L'Arabie saoudite et les États-Unis, puis l'Allemagne, la Grande-Bretagne et la France, ont accusé l'Iran d'être responsable de ces frappes aériennes. Téhéran a nié toute implication dans ces attaques revendiquées par les rebelles Houthis du Yémen, soutenus par l'Iran face à la coalition militaire dirigée par l'Arabie saoudite.

Partenaire de Téhéran, la Russie a de son côté appelé la communauté internationale à "ne pas tirer de conclusions hâtives" et proposé à Riyad d'acheter des systèmes de défense antiaérienne russes pour assurer la défense de son territoire.

Après son voyage en Arabie saoudite, Vladimir Poutine se rendra mardi aux Émirats arabes unis pour s'y entretenir notamment avec le prince héritier d'Abou Dhabi, Mohammed ben Zayed Al-Nahyane, selon le Kremlin.

Ajouter un commentaire