Raffineries d'Esso-ExxonMobil : retour à la production normale d'ici « deux à trois semaines »

  • AFP
  • parue le

Le retour "à une situation de marche normale" dans les deux raffineries Esso-ExxonMobil, dont la production était bloquée par un mouvement social depuis fin septembre, prendra "deux à trois semaines", a indiqué le groupe vendredi dans un communiqué.

"Les unités des deux raffineries d'Esso Raffinage seront progressivement redémarrées selon les protocoles de sécurité nécessaires et de façon à minimiser les nuisances", ajoute Esso. Au cours des deux à trois prochaines semaines, "les productions des deux sites n'auront pas retrouvé leur niveau optimal", précise-t-il. "On verra les premiers effets assez immédiats des dépôts qui se débloquent", a indiqué vendredi soir une source au sein du ministère de la Transition énergétique, évoquant un délai "de l'ordre d'une semaine pour rétablir la situation" et "donc des stations qui reviennent à la normale la semaine prochaine".

Esso affirme avoir pu "maintenir un approvisionnement contingenté des dépôts pétroliers" qu'il utilise grâce à sa "logistique opérationnelle" malgré l'absence de production et d'expéditions depuis les raffineries. Un mouvement social pour réclamer des augmentations de salaire avait débuté le 20 septembre. La grève a été levée vendredi sur le site normand de Port-Jérôme-Gravenchon (Seine-Maritime) et jeudi à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), après la conclusion d'un accord salarial mardi.

Les productions d'Esso Raffinage ont été à l'arrêt complet sur l'ensemble de cette période, selon le groupe, qui ajoute que les volumes de ventes sur septembre ont baissé de 25% par rapport à août.

Le gouvernement avait réquisitionné mercredi des personnels "indispensables au fonctionnement" du dépôt de carburant de la raffinerie Esso-ExxonMobil de Gravenchon-Port-Jérôme (Seine-Maritime).

"Le mouvement de grève est levé ici comme à Fos-sur-mer, les négociations avec la direction sont bloquées et les réquisitions sont en place, nous n'avons plus de levier pour nous battre", a annoncé Christophe Aubert, délégué syndical central CGT à l'issue de l'assemblée générale de 14h.

Les salariés grévistes de TotalEnergies ont eux reconduit vendredi leur mouvement sur l'ensemble des sites du groupe pétrolier.

"On a à la fois des stocks commerciaux et des stocks stratégiques (...) ils ont été conçus pour durer 90 jours, donc étant donné la durée du conflit il nous en reste encore beaucoup", a indiqué une source à Matignon. "Maintenant qu'on a à la fois des dépôts qui sont revenus à la normale plus la réquisition (du dépôt TotalEnergies de Mardyck près) de Dunkerque, on a suffisamment de volumes de stock pour que la fermeture des raffineries qui n'ont pas encore redémarré ne soit pas un problème aujourd'hui", a-t-elle ajouté.

Ajouter un commentaire