Engie acquiert les activités de BTE Renewables en Afrique du Sud

  • AFP
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L'énergéticien français Engie a annoncé mardi acquérir les activités de BTE Renewables en Afrique du Sud, doublant ainsi sa capacité de production d'énergies renouvelables dans le pays, conformément à sa stratégie de diversification dans le solaire et l'éolien.

Le groupe français, historiquement tourné vers le gaz, mais en pleine diversification, n'a pas communiqué le montant pour lequel il rachète ces activités au fonds d'investissement anglais Actis.

"L'acquisition de BTE apportera à Engie 340MW nets de capacités renouvelables et opérationnelles (150MW d'éolien terrestre et 190 MW de solaire photovoltaïque)", précise dans un communiqué le groupe, qui exploite pour le moment 315 MW d'actifs renouvelables en Afrique du Sud.

À cela s'ajoute un "portefeuille de plus de 3GW de projets en phase de développement avancé", précise le communiqué.

Ces 3GW seront progressivement comptabilisés dans la capacité de production d'Engie "d'ici 2028, 2030", a indiqué à l'AFP le directeur stratégie et finances des activités renouvelables d'Engie Pierre Guiollot, qui y voit un "investissement de longue haleine" "extrêmement significatif".

Engie, premier opérateur d'énergie éolienne et solaire en France et quatrième européen, vise une croissance annuelle de 4 GW jusqu'en 2025, puis 6 GW sur 2026-2030 pour atteindre 80 GW en 2030 dans le monde.

L'acquisition de ces actifs - deux concernant l'éolien dans le sud du pays et trois parcs solaires dans le nord et nord-ouest - constitue une "étape très importante" du renforcement et développement du groupe en Afrique du Sud, a indiqué M. Guiollot.

Malgré "son instabilité énergétique", "c'est un pays auquel on croit très profondément", a-t-il ajouté, bien conscient des "deux énormes défis structurels" auxquels devra faire face l'Afrique du Sud: "se décarboner d'actifs qui sont très émetteurs de CO2", de par ses centrales à charbon ancienne génération, "et ensuite gagner en stabilité et en fiabilité".

L'Afrique du Sud, première puissance industrielle du continent, est en effet en proie à une profonde crise de l'électricité qui s'est aggravée depuis l'année dernière. Depuis des mois, les 60 millions de Sud-Africains n'ont quasi pas vécu une journée sans coupure de courant programmée.

L'entreprise publique, Eskom, fournit la grande majorité de l'électricité. Mais plombée par des centrales à charbon vétustes et criblée de dettes après les années de corruption de la présidence Jacob Zuma (2009-2018), la compagnie est incapable de répondre à la demande et impose des coupures programmées.

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