Reprise du dialogue entre l'AIEA et le chef de l'organisation nucléaire iranienne

  • AFP
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Le chef de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA) Mohammad Eslami a rencontré lundi à Vienne le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) Rafael Grossi, après plusieurs mois sans contact.

"Le dialogue a repris avec l'Iran sur la clarification" de la question de trois sites non déclarés, où des traces d'uranium ont été découvertes par le passé, a tweeté M. Grossi, dans un message accompagné de photos de la réunion.

Le gendarme onusien du nucléaire déplore depuis des mois l'absence de progrès dans ce dossier, qui avait valu à la République islamique le vote d'une résolution critique par le Conseil des gouverneurs de l'AIEA en juin. Dans un récent rapport, l'AIEA avait durci le ton, estimant "ne pas être en mesure de garantir" que le programme iranien soit "exclusivement pacifique". Des propos réitérés lundi matin par Rafael Grossi, en ouverture de la Conférence générale annuelle de l'instance. "L'Agence reste prête à travailler sans délai avec l'Iran pour résoudre ces problèmes", a-t-il dit.

C'est l'un des points sur lesquels achoppent les négociations qui ont démarré en avril 2021 pour relancer l'accord sur le nucléaire iranien conclu à Vienne en 2015 entre Téhéran et la communauté internationale mais sapé par la décision des Etats-Unis de le dénoncer unilatéralement sous la présidence de Donald Trump en 2018, puis par les renoncements successifs de la République islamique à honorer ses engagements les plus importants.

L'accord de Vienne offre à l'Iran un allègement des sanctions internationale en échange d'une limitation drastique de ses activités nucléaires, sous le contrôle de l'AIEA. Téhéran a demandé à plusieurs reprises la clôture de l'enquête de l'AIEA sur les sites en question, ce que M.Grossi refuse de faire sans réponses "crédibles" de la part de l'Iran.

Téhéran dénonce pour sa part la "politisation" de l'Agence et de son enquête, tout en assurant avoir "pleinement" coopéré. "J'espère que mes discussions mettront fin le plus tôt possible aux fausses accusations concernant certains sites" nucléaires, avait déclaré M. Eslami avant son départ pour Vienne, dénonçant les "pressions" exercées contre son pays.

La semaine dernière, le président iranien Ebrahim Raïssi avait réaffirmé dans son discours à l'Assemblée générale de l'ONU, à New York, que son pays ne cherchait pas à se doter d'armes nucléaires.

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