Repsol: le bénéfice du 1er semestre rogné par la baisse des cours du pétrole

  • AFP
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Le groupe énergétique Repsol a vu son bénéfice reculer fortement au premier semestre, en raison de la baisse des cours de l'or noir mais aussi de la hausse de ses investissements afin de diversifier ses activités.

Le résultat net du géant espagnol a atteint sur cette période 1,42 milliard d'euros, soit une baisse de 44% par rapport au premier semestre 2022 (2,54 milliards), dopé par l'envolée du prix de l'or noir après le déclenchement de la guerre en Ukraine.

Sur le seul deuxième trimestre, son bénéfice a plafonné à 308 millions d'euros. Ce chiffre est nettement inférieur aux attentes des analystes interrogés par le fournisseur d'informations financières Factset, qui pariaient en moyenne sur 677 millions de résultat net.

Cette évolution s'inscrit "dans un contexte de baisse des prix et de la demande d'énergie", souligne dans un communiqué publié jeudi le groupe pétrolier, qui précise avoir par ailleurs poursuivi au cours des derniers mois "sa transformation" pour proposer "une offre multi-énergie".

Repsol, qui a annoncé fin 2020 un plan d'investissements de 18,3 milliards d'euros d'ici 2025 pour se "décarboner", précise avoir investi entre janvier et juin près de trois milliards d'euros, principalement en Espagne et aux États-Unis.

Le groupe espagnol, qui a annoncé voilà un an la vente de sa branche exploration-production (upstream) au fonds d'investissement américain EIG pour 4,8 milliards de dollars, a promis d'utiliser l'argent récupéré pour accroître ses investissements dans les énergies renouvelables bas carbone.

En 2023, Repsol prévoit ainsi d'investir "plus de cinq milliards d'euros" dans sa transition écologique.

Le géant espagnol avait vu l'an dernier son bénéfice s'envoler à 4,25 milliards d'euros, soit 70% de plus qu'en 2021, grâce à la flambée des cours de l'or noir - qui a permis à l'ensemble des majors pétrolières d'engranger des profits records.

En Espagne, cette situation a poussé le gouvernement de gauche à instaurer une taxe exceptionnelle sur les bénéfices des grands groupes énergétiques, qui devrait permettre à l'Etat de récupérer deux milliards d'euros par an en 2023 et 2024.

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