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Face à l'envolée des prix de l'énergie, il faut garder les enseignements "fortement en présentiel", a déclaré mardi la ministre de l'Enseignement supérieur Sylvie Retailleau, au lendemain de l'annonce par l'Université de Strasbourg de fermer ses portes deux semaines supplémentaires cet hiver.
"Les universités, tous les établissements d'enseignement supérieur, sont amenés à réfléchir sur le plan de sobriété", a dit la ministre sur Franceinfo. "Nous allons accompagner nos établissements", a-t-elle ajouté, précisant qu'il ne fallait "surtout pas" que ce plan se fasse "aux dépens des étudiants".
L'université de Strasbourg a notamment annoncé lundi qu'elle allait fermer ses portes deux semaines supplémentaires cet hiver pour faire face à la crise énergétique, une option dénoncée par les organisations syndicales. "Ça ne doit pas pénaliser les enseignements. On sort de périodes de Covid. On doit garder ces enseignements fortement en présentiel" et il ne faut "pas le retour au distanciel", a insisté Sylvie Retailleau. Ce plan ne doit pas se faire non plus "au détriment des postes" car "on a besoin de nos postes d'enseignants devant les étudiants", ni "au détriment de gros projets".
"Il faut faire des économies de consommation d'énergie. (...) Ça veut dire mettre le chauffage à 19 degrés, installer concrètement des thermostats, évidemment réfléchir --avec le plan mené par la Première ministre sur la planification écologique-- sur le bâti, les rénovations. Donc avoir un plan à court terme, et puis un plan à plus long terme aussi sur nos équipements de recherche", a détaillé Sylvie Retailleau.
Pour les centres de recherche, "les mesures à court terme sont certainement aussi des mesures de restriction", a-t-elle dit.
L'Unef, deuxième syndicat étudiant, critique le règlement des chauffages à 19 degrés dans les facs. "Les enseignants feront cours en couverture de survie, et les étudiants grelotteront de froid. On ne peut pas réussir ses études dans de telles conditions", a déclaré la présidente de l'organisation Imane Ouelhadj, lors d'un point de presse de rentrée mardi.
"Dès 2022, nous regardons au cas par cas les universités et les organismes qui ont besoin d'aide", a précisé la ministre. "Il faut qu'on accompagne tous nos établissements, mais en même temps nos établissements (...) sont responsables, autonomes. Et je pense que les présidents d'universités sont des acteurs majeurs dans ces décisions".