S&P relève la note de deux crans de Toshiba, sorti du rouge

  • AFP
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L'agence de notation S&P Global Ratings a relevé mercredi de deux crans la note de dette à long terme de Toshiba, au lendemain de l'annonce de résultats qui ont montré "une amélioration notable de sa santé financière".

Le conglomérat industriel japonais, dont l'appréciation passe de "CCC+" à "B", reste toutefois classé dans la catégorie des "émetteurs ne présentant qu'une assez faible sécurité de remboursement sur le long terme". Toshiba a annoncé mardi des bénéfices pour la première fois en quatre ans, largement aidé par des gains exceptionnels, et s'est extirpé de la situation d'insolvabilité dans laquelle il se trouvait, évitant la radiation de la Bourse de Tokyo.

Le groupe a réussi à rétablir son assise financière en procédant à une augmentation de capital et en cédant sa filiale nucléaire américaine Westinghouse, tombée en faillite, a rappelé l'agence dans un communiqué. Il compte aussi céder son activité de puces-mémoires, Toshiba Memory, même si l'opération a pris du retard. "Nous estimons que sa situation financière ne devrait pas se détériorer dans les années à venir car ses activités principales, telles que les infrastructures et l'énergie, ont affiché une performance stable récemment", écrit S&P.

Après s'être en grande partie défait de l'électronique et l'électroménager grand public, avoir cédé les appareils médicaux à son compatriote Canon, et avoir dégagé les puces-mémoires des activités principales, Toshiba est désormais surtout un groupe tourné vers la clientèle professionnelle (systèmes pour la production d'électricité, les bâtiments et infrastructures diverses, équipements pour le commerce, solutions de stockage de données, composants électroniques).

L'Ebitda (excédent brut d'exploitation) de ces activités est "bien inférieur" aux bénéfices générés par la lucrative société de puces-mémoires, reconnaît l'agence, mais elles nécessitent de faibles investissements, ce qui devrait garantir à Toshiba une certaine stabilité de ses résultats financiers.

Toutefois ses marges de progression sont faibles, ajoute S&P, soulignant le peu de compétitivité du conglomérat par rapport à ses pairs, que ce soit dans les ascenseurs, l'énergie ou encore les disques durs. L'agence déplore aussi une gouvernance défaillante après une série de scandales.

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