Suppressions de postes chez le parapétrolier CGG: la CGT demande un moratoire

  • AFP
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Le syndicat CGT du groupe parapétrolier CGG a demandé lundi un "moratoire sur la mise en oeuvre" du plan stratégique présenté en novembre, qui prévoit notamment la suppression de 205 postes à Massy (Essonne), et insisté pour la recherche de solutions "alternatives".

Dans un communiqué, la CGT s'inquiète de l'avenir du site de Massy et de la perte d'expertise au sein du groupe. CGG a annoncé le 7 novembre un plan stratégique à l'horizon 2021 qui devrait se traduire selon les syndicats CGT et CFDT par la suppression de plus de 700 emplois dans le monde, dont 205 à Massy, avec l'abandon de l'activité acquisition de données sismiques à terre et en mer.

À Massy, où travaillent actuellement près de 600 salariés, la première réunion relative au plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) s'est tenue la semaine dernière. Avec ce nouveau PSE, les effectifs sur le site seront passés "en quatre ans de 1 200 à moins de 400 salariés", a souligné Michel Hacquart (CGT).

Or, a-t-il rappelé, la direction de CGG "s'était engagée devant le tribunal de commerce" de Paris, dans le cadre de son plan de restructuration financière achevé en février 2018, "à ne pas faire de PSE et à ne pas vendre d'activité avant le 31 décembre 2019". Une "remise en cause" de ses engagements dénoncée par la CGT et la CFDT, qui critiquent aussi une "rupture avec le modèle de groupe intégré".

La CGT s'inquiète, a poursuivi M. Hacquart, de "l'impact au niveau industriel et au niveau de l'expertise" de l'abandon d'une activité qui est "la matière première" de l'entreprise de géosciences, spécialisée dans l'évaluation des ressources en hydrocarbures du sous-sol pour le compte des compagnies pétrolières. Cela, au moment même où "le retournement du marché est amorcé", a-t-il souligné.

C'est pourquoi les représentants CGT et CFDT, qui ont été reçus le 5 février par le délégué interministériel aux restructurations industrielles, Jean-Pierre Floris, plaident pour des solutions "alternatives" qui "permettent de sauver des emplois et les compétences". Mais la direction "reste étanche au principe même de discuter de ces solutions", a regretté M. Hacquart.

Commentaires

Blaizot

Il suffirait effectivement que le gouvernement et le parlement annulent la loi d’interdiction de l’exploration des hydrocarbures conventionnel et non-conventionnel) en France pour que CGG retrouve ses couleurs d’antan. Mais il préfère importer du gaz de schiste américain pour faire bien dans les grandes conférences vertes et surtout pour compenser l’arret Du nucléaire ( Fessenheim étant la centrale la plus sûre selon l’ASN!) .Quelle belle hypocrisie !

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