Survol de drones: un office parlementaire se saisit de la question

  • AFP
  • parue le

Le député socialiste Jean-Yves Le Déaut, président de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST), demande vendredi de "faire cesser" les "désordres" que constituent les survols de centrales nucléaires par des drones, annonçant que l'office se saisissait de la question.

Dix-huit vols de drones ont été signalés au-dessus ou aux abords de centrales depuis début octobre sans que les responsables du phénomène aient pu être clairement identifiés.

Selon le député de Meurthe-et-Moselle, "ces actions et leurs auteurs sont irresponsables. Ils veulent sans doute accréditer l'idée selon laquelle, puisque la sécurité n'est pas assurée, les centrales ne sont pas sûres".

"Cet amalgame est dangereux car en entretenant la confusion entre survol de drones et menaces nouvelles, ils décrédibilisent dans l'opinion ce que la France a construit pendant 15 ans: un système fiable de contrôle de la sûreté nucléaire et de la radioprotection", assure-t-il dans un communiqué.

"En banalisant ces atteintes à la loi, ils donnent à certains l'idée de jouer aux apprentis pilotes de drones comme d'autres sont devenus des adeptes des cyber-attaques" mais "le nucléaire n'est pas un jeu vidéo que l'on mettrait en scène", considère M. Le Déaut, pour qui "il devient urgent de faire cesser ces désordres".

L'OPECST "va organiser fin novembre une audition publique sur l'évaluation des menaces dues à ces survols, sur les moyens d'y faire face, sur la réglementation de l'utilisation des drones et sur la coordination des acteurs en matière de sécurité et de sûreté nucléaire", indique son président.

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