Tanker saisi: Londres pour une mission de protection dans le Golfe avec les Européens

  • AFP
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Londres va chercher à mettre en place une mission de protection européenne dans le Golfe après la saisie d'un tanker sous pavillon britannique par l'Iran, a déclaré lundi le ministre britannique des Affaires étrangères, répétant que son pays ne cherchait pas la confrontation avec Téhéran.

"Nous allons désormais chercher à mettre en place une mission maritime de protection européenne pour soutenir un passage sûr à la fois pour les équipages et les cargos dans cette région vitale", a dit Jeremy Hunt devant les députés britanniques, soulignant qu'elle ne ferait "pas partie de la politique des Etats-Unis de pression maximum sur l'Iran".

"Nous allons chercher à mettre en place cette mission aussi vite que possible", a-t-il ajouté, décrivant l'arraisonnement du Stena Impero comme un acte "piraterie étatique".

La frégate britannique HMS Montrose, présente dans la région, a tenté de dissuader les forces iraniennes et de se rendre sur les lieux mais est arrivée trop tard.

M. Hunt a annoncé que le second navire de guerre britannique en route pour la région, le HMS Duncan, arriverait d'ici le 29 juillet.

Il a souligné que tous les navires battant pavillon britannique transitant par le détroit d'Ormuz devront communiquer la date de leur passage pour "nous permettre d'offrir la meilleure protection possible".

Mais "il n'est bien sûr pas possible à la Royal Navy d'offrir une escorte à tous les bateaux ou d'éliminer tous les risques de piraterie".

"Nous ne cherchons pas la confrontation avec l'Iran", a souligné le chef de la diplomatie britannique, affirmant que c'est le "coeur lourd" qu'il annonçait l'augmentation de la présence internationale dans le Golfe parce que Londres privilégiait la désescalade.

Mais "si l'Iran continue sur sa dangereuse voie, ils doivent accepter que le prix est une plus grande présence militaire occidentale dans les eaux le long de leurs côtes, pas parce que nous voulons augmenter les tensions, mais simplement parce que le Royaume-Uni et ses alliés veulent défendre le principe de liberté de navigation", a-t-il ajouté.

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