TotalEnergies s'achemine vers des bénéfices en repli en 2024

  • AFP
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Après Shell, le groupe TotalEnergies dévoile mercredi ses résultats annuels dans un contexte de baisse des marges de raffinage et des prix du gaz.

Les analystes s'attendent à ce que la quatrième major pétro-gazière mondiale annonce un bénéfice annuel net en deçà des niveaux les plus hauts de son histoire atteints en 2023 (19,8 milliards d'euros) et avant cela déjà en 2022 (19 milliards), dopés par la flambée des prix du pétrole et du gaz dans un marché bouleversé par la reprise post-Covid et l'invasion russe de l'Ukraine.

Shell a planté le décor en annonçant la semaine dernière un bénéfice net en recul de 17%, plombé par la baisse des marges et des prix de l'énergie, un an après avoir déjà vu son bénéfice annuel fondre de moitié.

De son côté, TotalEnergies devrait pâtir de ses moindres performances aux deuxième et troisième trimestres 2024.

Le bénéfice net non ajusté du groupe serait de 17,38 milliards de dollars, selon les analystes consultés par Bloomberg, et de 17,64 milliards de dollars, selon le consensus de Factsect, soit entre 16,8 et 17 milliards d'euros, un niveau certes en repli mais qui restera supérieur à l'année 2019 pré-Covid.

Très critiqué ces dernières années pour ses juteux profits, TotalEnergies a fait savoir, à la veille des résultats, que sa "contribution aux finances publiques françaises devrait s'élever à plus de 2 milliards d'euros pour l'année 2024", incluant "les impôts et taxes de toute nature", "à laquelle pourrait s'ajouter, dès l'année prochaine, notre contribution liée à la +taxe sur les rachats d'actions+" prévue dans le projet de budget 2025.

Le groupe prévoit une croissance en 2025 de sa production dans son coeur de métier, le pétrole, et encore plus le gaz, et dans le secteur de l'électricité, où il se développe.

TotalEnergies se rapproche de son objectif de 100 GW de capacités de production d'électricité renouvelable en 2030, avec environ 90 GW à date. Mais le groupe reste critiqué pour ses investissements continus dans les énergies fossiles qui alimentent le réchauffement climatique.

En octobre, il a annoncé vouloir augmenter sa production de pétrole et de gaz jusqu'en 2030, d'environ 3% par an jusqu'en 2028, alors qu'il tablait auparavant sur +2 à 3% jusqu'en 2028. Cette hausse tient notamment au lancement de plusieurs projets pétro-gaziers en 2024 (Brésil, Suriname, Angola, Oman, Nigeria).

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