Transport maritime : CMA CGM et Engie veulent produire du biométhane

  • AFP
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L'armateur CMA CGM et le géant de l'énergie Engie ont annoncé jeudi un projet de production au Havre de "biométhane de deuxième génération", un carburant moins polluant pour propulser les navires.

Encore balbutiante, la production de ce nouveau carburant est obtenue par "pyrogazéification", en chauffant à très haute température des déchets aujourd'hui non utilisables pour les transformer en gaz, en l'espèce de la biomasse sèche issue des filières locales de bois-déchet et de combustibles solides de récupération.

Les deux partenaires -qui ont annoncé en novembre un partenariat visant à développer et produire un carburant décarboné pour le transport maritime- doivent formellement lancer le projet à la fin de l'année.

Baptisé Salamandre, il prévoit la production à partir de 2026 de 11 000 tonnes par an de biométhane de deuxième génération, pour un investissement total de 150 millions d'euros, selon un communiqué commun.

"Ce projet est la première étape d'une ambition commune de produire jusqu'à 200 000 tonnes de gaz renouvelables par an d'ici 2028, dans le monde", pour répondre aux besoins de CMA CGM et de la marine marchande qui cherchent à sortir du fioul, ont ajouté les deux groupes.

 

Commentaires

APO

Ce serait bien de penser à la Marine à Voile pour certains produits (c'est déjà en cours sur de petits projets...).

Le Biométhane, cela risque de faire comme les Agrocarburants et les effets d'annonce il y a plus de 15 ans et de finir à 5% du total des carburants utilisés en moyenne (si les volumes transportés restent inchangés)...

Claude MANDIL

Certainement très bon pour lutter contre les pollutions en mer, mais comme il faudra de hautes températures pour la pyrolyse, je me demande quel est le bilan carbone de l'opération.

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