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Le groupe industriel russe Power Machines, visé par des sanctions américaines et européennes, va se retirer d'une société commune de turbines à gaz avec Siemens, a-t-on appris lundi du groupe allemand.
Power Machines a fait part à Siemens de son intention de vendre sa participation de 35% dans leur coentreprise, appelée Siemens Gas Turbine Technologies, a indiqué lundi à l'AFP le groupe Siemens, confirmant une information du quotidien russe RBK.
La date et le montant de cette opération n'ont pas été précisés. Au terme de la transaction, Siemens sera seul détenteur de l'entreprise.
Le groupe Power Machines fait partie de l'empire du magnat de l'acier Alexeï Mordachov. L'entreprise avait été placée sur la liste des sanctions européennes et américaines en 2017 et 2018 pour son implication - via la coentreprise Gas Turbine Technologies - dans la livraison de turbines à gaz de Siemens en Crimée, péninsule ukrainienne annexée par Moscou en 2014.
L'Union européenne (UE) avait dès 2014 édicté une série de sanctions et interdit aux entreprises européennes de commercer avec la Crimée ou d'y investir suite à cette annexion.
Siemens, qui avait livré des turbines de gaz à des entreprises russes, a accusé ces dernières de les avoir détournées vers la Crimée sans l'en informer et en violation des dispositions contractuelles. Siemens avait lancé des poursuites judiciaires en Russie à l'encontre de Tekhnopromexport, l'entreprise à laquelle elle avait livré les turbines, mais a été débouté. Moscou avait dénoncé des sanctions "hostiles et infondées".
