Le Venezuela suspend travail et école pour 24 h en raison de la nouvelle panne électrique

  • AFP
  • parue le

Le gouvernement du Venezuela a suspendu mardi travail et école pour 24 h pour faire face à la nouvelle coupure d'électricité massive qui touche depuis la veille une grande partie du pays.

Le gouvernement "a décidé la suspension pour 24 h de la journée de travail et de classes dans tous le pays", a annoncé mardi le ministre de la Communication, Jorge Rodriguez, cité par le service de presse de la présidence. À Caracas, les rues étaient en grande partie vides. De très rares bus circulaient, les magasins et stations de métro étaient fermées, les métros étant bloqués sur leurs voies, a constaté l'AFP.

Outre la capitale, la panne, qui s'est déclenchée lundi en début d'après-midi, touche 21 des 23 États du pays, selon des utilisateurs des réseaux sociaux faisant état de la situation chez eux. Selon NetBlocks, une organisation qui surveille le réseau internet, la panne a un "impact sévère" sur le réseau de télécommunication dans 18 des 23 États.

Le gouvernement n'a pas communiqué sur l'impact de la panne qui paralyse à nouveau transports publics, téléphones, internet, terminaux bancaires. En fin de journée lundi, l'électricité est revenue dans certains quartiers de la capitale, avant d'être de nouveau coupée en soirée, attestant de la grande fragilité du réseau.

Le gouvernement a dénoncé une "attaque contre le système de production et de distribution d'électricité et plus précisément contre la centrale hydroélectrique de Guri", dans le sud du pays. Cette centrale, qui fournit environ 80% de l'électricité du Venezuela, avait déjà été mise en cause lors de la méga-panne du 7 mars.

"Nous vaincrons cette guerre électrique avec l'immense force que nous avons accumulée comme peuple dans notre lutte contre les grossiers empires et leurs laquais locaux", a répété mardi Jorge Rodriguez. Le pays est habitué aux pannes de courant, surtout en province, où elles peuvent durer plusieurs jours. Mais la situation s'est fortement détériorée depuis 2017 et les pannes se font plus fréquentes. L'opposition et des experts du secteur les attribuent au manque d'investissement dans les infrastructures et à la corruption.

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