Ukraine : le chef de l'AIEA appelle à des consultations « cette semaine » au sujet de la centrale nucléaire de Zaporijjia

  • AFP
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Le directeur général de l'AIEA s'est dit prêt lundi à se rendre en Ukraine et Russie cette semaine pour "poursuivre les consultations" visant à mettre en place une zone de protection autour de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia.

"Cette guerre doit cesser. Mais avant cela, nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour éviter un accident nucléaire qui ajouterait une tragédie à la souffrance", a déclaré Rafael Grossi à l'ouverture de la conférence générale annuelle de l'Agence internationale de l'énergie atomique à Vienne.

La centrale de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, est occupée par les troupes russes depuis le 4 mars, peu après l'invasion de l'Ukraine, et a été visée à de nombreuses reprises par des bombardements ces derniers mois. "C'est difficile à croire mais vrai", a souligné le chef de l'AIEA, qui s'y est rendu début septembre et dispose de deux experts sur place. "S'il arrive quelque chose, nous ne pourrons pas blâmer une catastrophe nucléaire mais notre propre inaction".

Rafael Grossi prône la mise en place d'une zone de sécurité autour du site, avec un engagement des deux parties à "ne pas attaquer ou bombarder la centrale". "C'est possible et il faut le faire. Je suis prêt à poursuivre les consultations dans les deux pays cette semaine afin de protéger la centrale" et de "stabiliser une situation tout simplement inacceptable", a-t-il insisté.

Dans cette optique, le responsable de l'instance onusienne avait rencontré la semaine dernière, en marge de l'Assemblée générale de l'ONU à New York, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba. L'Ukraine prône pour sa part un retrait des troupes russes, comme l'a réitéré son représentant à la tribune lundi, mettant en garde "contre un désastre nucléaire aux conséquences mondiales".

Plusieurs pays dont la France ont également dénoncé la "militarisation" par la Russie de la centrale.

Commentaires

Daphné

Je ne doute pas que M. Rafaël Grossi ne subisse d'énormes pressions concernant la centrale de Zaporidjjiee. Déjà il a eu le courage d'y aller et de laisser du personnel sur place et le courage de vouloir y retouner. Il ne fait que dire des faits déjà énoncés sur tous les médias. Mais il ne peut pas dire certaines choses en particulier qui bombarde? La centrale est gérée par Energatom ukrainien. Le staff ukrainien depuis l'arrivée des russes sur le site en mars est resté le même, ukrainien. Que le travail du staff technique n'a pas été perturbé jusqu'en août. Qu'il n'y a pas de stocks d'armes russes à l'abri de la centrale mais des équipes militaires pour assurer la sécurité des travailleurs et de la centrale. ( je n'ai vu aucun tank ni aucun canon sur les photos qui nous ont été présentées à la télé lors de la visite de l'AIEA mais des aftraks et des véhicules militaires de transport.. Je m'étonne aussi toujours de l'incroyable flou des photos alors qu'avec les technologies modernes de photgraphie on pourrait nous montrer des images plus nettes!!!). Zelensky et consorts font tirer à boulets rouges sur la centrale pour 2 raisons: Créer une ambiance d'insécurité telle que les russes pour éviter un accident militaire gravissime qui impacterait toute la région s'en aillent . Il a voulu faire porter aux Russes l'essentiel des bombardements sur la centrale mais c'est si absurde qu'il a abandonné cet argument. Il demande instamment une zône démilitarisée ( par les russes !!!) pour "éviter une catastrophe nucléaire" qu'il provoquera lui-même s'il poursuit dans sa logique car il continuera son harcèlement pour obtenir gain de cause. Nous n'avons eu ni photos ni interviews ni nouvelles du staff ukrainien de la centrale que l'AIEA était censée visiter et interroger sur ses conditions de travail. Je me demande si ces conditions étant bonnes elles ne sont pas en contradiction avec les affreuses torrtures et pressions infligées à ces malheureux travailleurs par leurs géoliers russes!! Mais certains disent que le personnel a suivi sa routine habituelle et que les gens entrent, sortent et font leur rotation de travail habituelles et qu'ils sont environ 1200 à travailler en équipe dans la centrale! Qu'ils doivent au péril de leur vie sortir pour réparer les lignes endommagées par les bombardements ukrainiens. Au moins un réacteur doit fonctionner pour assurer le refroidissement permanent...

Vlady

@Daphné : votre thèse repose sur le point de vue russe ! Avez-vous vu la vidéo montrant un responsable russe essayant de convaincre les experts de l ’ AIEA que la roquette plantée dans le sol était bien tirée par les Ukrainiens , et qu’ elle avait fait un demi-tour de 180° pour donner l’ illusion qu’ elle avait été tirée par les Russes ? Plus ridicule que ça tu meurs !!!
« Démilitariser » , ça veut bien dire ce que ça dit : sortir tout ce qui est militaire , qu’ il soit russe ou ukrainien , seule condition pour assurer le bon fonctionnement en toute sécurité matérielle et humaine . Je vous rappelle au passage le bombardement récurrent des russes , tirant à partir de la centrale , sur la localité voisine où réside normalement le personnel . Il y a déjà eu de nombreux morts civils , pourquoi ?
Ce personnel n’ a pas la possibilité de sortir de cette centrale et rentrer chez lui pour se reposer , en fait il est retenu contre son gré et doit dormir et se restaurer sur place . Psychologiquement c ’ est lourd , je parle en connaissance de cause , c ’ est pourquoi ces unités fonctionnent en mode mineur çàd. en « arrêt à froid » , la centrale thermique assurant l’ énergie nécessaire !!!

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