Volodymyr Zelensky accuse Moscou de préparer une fuite radioactive à la centrale nucléaire de Zaporijjia occupée

  • AFP
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Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé jeudi la Russie de préparer un "attentat terroriste" impliquant une fuite "de radiations" à la centrale nucléaire de Zaporijjia occupée par les troupes russes dans le sud de l'Ukraine, une accusation immédiatement rejetée comme "mensonge" par le Kremlin.

"Nos renseignements ont obtenu des informations selon lesquelles la Russie envisage le scénario d'un attentat terroriste à la centrale de Zaporijjia, un attentat avec un rejet de radiations. Ils ont tout préparé pour cela", a déclaré sur Telegram M. Zelensky dont le pays avait été le théâtre du pire accident nucléaire de l'Histoire après l'explosion d'un réacteur à la centrale de Tchernobyl (nord).

"Nous transmettons ces informations à tous nos partenaires dans le monde entier, toutes les preuves", a-t-il poursuivi. "Le monde est prévenu, le monde peut et doit agir", a-t-il exhorté.

"C'est un nouveau mensonge. On vient juste d'avoir des contacts avec l'Agence internationale de l'énergie atomique", dont le directeur Rafael Grossi est attendu en Russie vendredi et s'est rendu la semaine dernière à cette centrale ukrainienne, a réagi auprès de la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

La plus grande d'Europe, cette installation se trouve au cœur de la guerre lancée par la Russie contre l'Ukraine en février 2022.

Tombée aux mains de l'armée russe le 4 mars 2022, cette centrale a été visée par des tirs et a été coupée du réseau électrique à plusieurs reprises. Selon Kiev, la Russie a placé des troupes et armes dans son enceinte.

La destruction en mai du barrage de Kakhovka située dans la zone du sud occupée par la Russie a suscité des inquiétudes pour la pérennité du bassin servant à refroidir les six réacteurs de la centrale.

En visitant la centrale le 15 juin, M. Grossi a estimé que la situation y était "grave" mais en cours de stabilisation.

L'Ukraine a accusé la Russie avoir fait exploser le barrage pour ralentir sa contre-offensive dans le sud. Moscou a rejeté la responsabilité de l'explosion sur Kiev.

Commentaires

Daphné

Comprends pas: Une des premières actions dont s'est vantée la Russie en mars 2022 a été la réouverture du canal Nord Crimée qui alimente en eau potable en particulier le chef lieu de l'oblast de Crimée, Simféropol. Ce canal avait été bloqué par Kiev après le coup d'état de 2014 suivi du retour de la Crimée dans le giron russe.. Le barrage de Kakhovka assurait aussi l'alimentation des bassins d'eau pour le refroidissement des 6 réacteurs de la centrale de Zaporrijia . La sécurité de la centrale était assurée par des militaires russes mais la partie technique et la gestion technique étaient entièrement du ressort des ukrainiens qui ont été maintenus et oeuvraient par équipes H24. avec une compétence et un courage héroïque. Les inspections de l'AIEA avec Raphael Grossi et ses équipes courageuses, certaines laissées sur place, n'ont jamais mentionné de coercition ou de maltraitance des ingénieurs et techniciens de la centrale. La Russie aurait bombardé et fait sauter le barrage de Kakhovka afin d'inonder la zône d'approche d'une offensive annoncée de Kiev. Absurde puisque la Russie a assuré dès le début de l'opération la maintenance et la réutilisation des eaux du barrage. La Russie est accusée d'avoir sciemment bombardé la centrale de Zaporrijia: absurde puisqu'elle l'occupait. En raison des risques et de la guerre , des bombardements répétés sur les installations électriques, les réacteurs sont tous arrêtés mais nécessitent un refroidissement constant. Ne travaille que le minimum de personnel de surveillance technique ukrainien. La centrale n'offre plus que des inconvénients, risques et mobilisation de militaires, sans utilité en espérant que Kiev ne commettra pas la folie de bombarder et la centrale et les ukrainiens qui y sont encore en accusant les Russes comme c'est devenu leur habitude en dépit du bon sens. Ils accusent les Russes d'avoir miné les abords du site. Ce n'est pas impossible mais l'inverse peut être vrai: miner le pourtour pour empêcher les Russes de partir en les encerclant dans la centrale et en les bombardant. C'est de bonne guerre et cela ferait partie de " la grande offensive"à très gros risques et en accusant encore les Russes en cas d'acccident . Mais les Russes sont plus malins et sont partis avant. Cette centrale n'est pas un objectif militaire mais une structure civile stratégique dangereuse qui ne doit être ni détruite ni bombardée.

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