- Source : IRENA
Les coûts de production électrique ont longtemps constitué un point faible de la plupart des filières renouvelables. Disposant d’une plus grande maturité, celles-ci seraient toutefois aujourd'hui dans de nombreux cas aussi compétitives que les énergies fossiles selon l’IRENA (Agence internationale des énergies renouvelables). L’organisation vient de publier une synthèse détaillant ces coûts par filière et par zone géographique en 2014.
Elle présente les coûts « complets » de productions dits « LCOE » en anglais (pour « levelized cost of electricity »). Ceux-ci intègrent des critères multiples : coût des installations, facteur de charge, coûts de développement du projet, du combustible éventuel, coûts d’opération et de maintenance, durée de vie de l’unité de production, coût du capital investi, etc.
Le LCOE du solaire photovoltaïque aurait en particulier été diminué de moitié entre 2010 et 2014. Le prix des panneaux photovoltaïques a été réduit de 75% sur cette période. A l’heure actuelle, certains projets photovoltaïques permettraient déjà de délivrer une électricité à un coût de 8 centimes de dollar par kWh. D’après les données de l’IRENA, des économies sont encore à attendre avec le développement de cette filière. Selon l’Agence, le doublement de la capacité photovoltaïque mondiale pourrait ainsi permettre de réduire encore le prix des modules photovoltaïques de 18% à 22%.
La compétitivité de filières plus matures (biomasse, géothermie et énergie hydraulique) est aujourd’hui garantie et le coût de production de ces filières s’est stabilisé depuis 2010. En revanche, les développements du solaire thermodynamique et de l’éolien offshore sont encore limités par leur coût. A fin 2014, ceux-ci se limitent respectivement à des capacités installées de 5 GW et 8 GW à l’échelle mondiale.
Selon l’IRENA, la connexion aux réseaux électriques et la gestion d’unités renouvelables à production variable peut être assumée à un coût « modeste ». L’organisation met en concurrence ces énergies avec les énergies fossiles dont elle souligne les externalités négatives associées aux émissions de CO2.