Voiture électrique à batterie : de l’utilité d’actualiser les données…

Olivier Daniélo

Rédacteur énergie

Alors que les voitures électriques à batteries battent des records de vente en Norvège, en Suisse et aux Pays-Bas, d'étranges propos ont été tenus récemment dans les médias sur leur bilan environnemental.

Parmi ces propos, on peut entre autres citer l’ingénieur belge Damien Ernst (honoré de la médaille Blondel(1) il y a quelques mois à Paris). Dans le cadre d'un article-vidéo pour la RTBF(2), il a affirmé qu’en prenant en compte le CO2 émis par la fabrication de la batterie d’une voiture électrique, « ce n’était qu’à partir de 697 612 km parcourus que l’on pouvait considérer que le véhicule électrique émettait moins de CO2 qu’une voiture à essence ».

En réalité, la majorité des différentes études auxquelles il est aujourd’hui fait référence sur ce sujet reposent sur des données dépassées. Dans le domaine des voitures électriques à batterie, tout va très vite.

Le chercheur hollandais Auke Hoekstra, spécialiste en bilans carbone et en électro-mobilité de l'université d'Eindhoven, a ainsi répondu(3) à Damien Ernst en se basant sur la littérature scientifique et les données de l'industrie les plus récentes. Il souligne que fabriquer 1 kWh de stockage par batterie n'émet à présent plus que 65 kg de CO2

Damien Ernst a accepté de corriger partiellement ce qu'il avait déclaré mais Auke Hoekstra a publié un article plus détaillé(4) précisant qu'avec le mix électrique moyen de l'UE en 2018 (émettant 296 g CO2/kWh), la voiture électrique devient plus avantageuse que la voiture thermique en matière d’émissions de CO2 dès 30 000 km en moyenne pour l’UE (le mix électrique de la France est 5 fois moins carboné que la moyenne européenne). Ajoutons que la voiture à batterie est également pertinente sur le plan des émissions de CO2 avec le mix électrique allemand qui était de 382 g CO2/kWh en 2018(5), ce qui est bien moins que les 550 g CO2/kWh retenus dans de nombreux rapports.

Même la revue scientifique Nature illustre ce problème d’actualisation des données. Dans un édito publié le 11 avril 2019(6), elle affirme que seul « un faible taux de moins de 5% » des batteries lithium-ion sont « actuellement » (« currently ») recyclées en Europe. Ce qui a suscité l'indignation légitime du spécialiste Hans Eric Melin de l'agence Circular Energy Storage basée à Londres, auteur d'un rapport récent publié par l'Agence Suédoise de l'énergie sur le thème de la réutilisation et du recyclage des batteries(7).

En réalité, Nature se réfère à un article de The Guardian qui date de 2017(8), ce qui n’est déjà plus vraiment « actuel ». Pis encore, l'article du quotidien britannique, qui n'est pas une publication scientifique peer-reviewed, se base quant à lui sur un document de l'ONG Friends of The Earth datant de 2013(9). Le terme « actuellement » prend alors un sacré coup de vieux. Et ce n'est pas fini, le document de l’ONG est lui-même basé sur un document de l’European Battery Recycling Association datant de...2010(10). Les données utilisées par Nature correspondent in fine à un rapport rédigé près d’une décennie plus tôt, dont le contenu est contestable.

Sur les réseaux sociaux, Hans Eric Melin nous interpelle(11) par quelques réflexions : l’article de Nature, « la principale revue scientifique, sera référencée pendant des années par d'autres journalistes, chercheurs et tweeters, affirmant que 5% seulement des batteries lithium-ion sont recyclées en 2018. Bien que leur nombre date de 2010. Et ce n’était même pas correct à ce moment-là ».

Dire que « les batteries ne sont pas recyclées en Europe ne veut pas dire qu'elles ne sont pas recyclées du tout. Il y a quelque chose qui s'appelle l'export » souligne Hans Eric Melin. Les batteries consommées en Europe sont en effet exportées vers l'Asie en fin de vie... où elles sont bel et bien recyclées. Pour le spécialiste, « il est compréhensible qu'un rédacteur en chef d'une revue scientifique générale n'ait pas une connaissance détaillée » mais il est « plus difficile à comprendre » que Nature mélange dates et… données.

Bruno Bensasson, PDG d’EDF Energies Nouvelles, a posé le 10 avril 2019 sur Twitter(12) une question toute aussi pertinente sur les coûts du solaire photovoltaïque : « Oui, il y a 10 ans le solaire coûtait 500 €/MWh et les Français le payent encore. Mais depuis les prix ont été divisés par 10 […] pour dessiner un parc optimal, on regarde les coûts actuels ou passés ? »

La problématique de l'actualisation des données est ainsi plus que jamais d'actualité…

Sources / Notes

Titulaire d'un DESS Environnement, Olivier Daniélo rédige en particulier des articles sur le thème de l'Electron Economy et a notamment collaboré pour des médias tels que la Revue Politique et Parlementaire, la Revue Systèmes solaires et le magazine Biofutur.

 

  1. La médaille Blondel, est décernée chaque année par la Société de l'électricité, de l'électronique et des technologies de l'information et de la communication (SEE) à des auteurs (de moins de 45 ans) de travaux d'exception dans les domaines de la science et de l'industrie électrique. 
  2. « Voiture électrique : 697 612 km pour devenir verte ! Vrai ou faux ? », Damien Ernst.
  3. Tweets d’Auke Hoekstra.
  4. « Correcting misinformation about greenhouse gas emissions of electric vehicles : Auke Hoekstra’s response to Damien Ernst’s calculations », Innovation Origins, mars 2019.
  5. The European Power Sector in 2018, Agora Energiewende (page 27).
  6. « Recycle spent batteries », Éditorial du 11 avril 2019 de Nature.
  7. « This is the state-of-the-art in lithium-ion battery reuse and recycling research », Hans Eric Melin, 29 mars 2019.
  8. « The rise of electric cars could leave us with a big battery waste problem », The Guardian, 10 août 2017.
  9. Étude sur le lithium de Friends of the Earth Europe, février 2013.
  10. « European Battery Recycling Association, 2010: a year of contrasts: further growth in the primary sector but temporary decrease in the Li-Ion recycling market », 15 November 2011.
  11. Tweets du 12 avril 2019 d’Hans Eric Melin.
  12. Tweet du 10 avril 2019 de Bruno Bensasson.

Commentaire

Dominique Guérin

Vous avez tout à fait raison: une voiture au GNV/GNC émet 25% de moins de CO2 qu'une voiture essence et pas de particules et ne coute presque pas plus cher (le réservoir). son moteur dure plus longtemps qu'avec de l'essence, son huile aussi, ses émissions d'hydrocarbures imbrûlés lors des départs par temps froid sont infiniment plus faibles et l'on en trouve presque partout sauf en France: pour information: Renault produit en Iran plus de Logan au gaz qu'à l'essence.

Christophe

La fabrication et le recyclage d'une batterie coûte environ 3T de CO2 (étude Transport & Environment par exemple). Il est amorti en 20 à 40000 km suivant le mix énergétique (comparateur climobil.connecting-project.lu).
Les métaux ou matériaux que vous évoquez sont également utilisés dans les téléphones, ordinateurs, tablettes, jouets... sans être recyclés et sans que ça n'émeuve personne. Pire, les hybrides et éoliennes (qui en consomment) sont considérées comme vertueuses pour l'environnement.
Un véhicule électrique n'émet pas non plus de particules car le freinage se fait principalement par récupération d'énergie (durée de vie des plaquettes entre 200 et 300 000 km suivant la conduite !).
Si vous avez des doutes, allez faire quelques simulations sur le site climobil.connecting-project.lu

Bruno Lalouette

Merci pour vos réponses.

"Le GNV présente un léger avantage sur autoroute (- 9 % par rapport au diesel et – 11 % par rapport à l’éthanol) et surtout dans les zones extra-urbaines (- 14 % par rapport au diesel et – 11 % par rapport à l’éthanol). En revanche, le GNV émet légèrement plus de CO2 en zone urbaine : 83,2 kg pour 100 km, contre 82,6 pour le diesel et 78,2 pour l’éthanol."

https://www.flotauto.com/emissions-des-autocars-test-ademe-scania-20180…

Ma conclusion: différence minime en milieu urbain, largement compensée sur autoroute, avantage au GNV.

Avantage suprême, le mixe, GNV, biogaz et syngas.

Meilleures solutions: interdire le fret routier international pour le limiter à l'interrégional, avec péniches, bus urbains et TER électriques dotés de volants d'inertie pour le stockage, idem pour les camions de 5t et camionnettes qui parcourent en moyenne 150 km par jour, tous équipés pour les recharges flash.
Pour les trains de fret, c'est suivant l'électrification des lignes, sinon, gaz.

https://www.fournisseurs-electricite.com/infos-pratiques-sur-les-fourni…

https://library.e.abb.com/public/e87c93cbbc6247d9ba051d3ecef20e49/ABB_f…

La production d'électricité peut se faire à partir de la cogénération bois et déchets, à partir de chaleur fatale avec des moteurs Stirling, et donc de solaire thermique, de barrages au fil de l'eau, de turbines équipant les grosses canalisations d'eau (Lucid Energy), et de roues à aubes dans les campagnes.

Pour le stockage, encore des volants d'inertie, tout en récupérant le CO2 des centrales pour faire du syngas!

Nul besoin du polluant lithium, ni même de subventions!

Parce que, à terme, 80 kg de CO2 par combien de millions de batteries européennes chaque année?

Un carburant composé de 1/3 de GNV + 2/3 de biogaz et de syngas.

Largement compensé par un plan bois/retraite avec des arbres fourragers en croissance sur 25 ans.

https://www.gaz-mobilite.fr/actus/gnv-emissions-co2-etude-ngva-europe-c…

EnergEye

Bonjour Monsieur Lalouette,
A l'occasion du 7ème Congrès de Gasnam qui a eu lieu les 10 et 11 avril 2019, le constructeur automobile espagnol SEAT a partagé deux slides comparant le bilan carbone de la voiture à batterie et de la voiture au gaz: https://twitter.com/CalvAmb/status/1123532981090627584 (partagés par Carlos Calvo Ambel, analyste au sein de l'ONG Transport & Environment). Il apparaît qu'il faut rouler non pas avec un mélange gaz fossile / biogaz mais avec du 100% biogaz pour espérer rivaliser avec la voiture à batterie alimentée en électricité 100% EnR. Le potentiel théorique maximum optimiste du biogaz (ou plutôt agrogaz) en Espagne est de 2,95 bcm ceci alors que ce pays consomme 36 bcm de gaz. Le potentiel maximum de "verdissement" du gaz dans ce pays est ainsi de 8%, ce qui est très largement insuffisant pour pouvoir rivaliser avec la voiture à batterie.
En ce qui concerne les carburants de synthèse, le groupe Porsche a diffusé ce slide lors du NordicEV Summit 2019 à Oslo: https://twitter.com/Elbilforeningen/status/1109043616863924224 La faible efficacité énergétique de la chaîne de fabrication conduit à un bilan naturellement bien moins bon que celui de la voiture à batterie. Un carburant composé de "1/3 de GNV + 2/3 de biogaz et de syngas" n'est pas pertinent sur le plan du bilan carbone face à la voiture à batterie 100% EnR.
Enfin des études scientifiques récentes ont montré que les fuites de méthane issues au niveau des infrastructures gazières sont bien plus importantes qu'estimé dans le passé. Le méthane est un gaz à effet de serre très puissant.
Cordialement

Dominique Guérin

Bonjour.
Seul problème: l'électricité 100% ENR ça n'existe pas sauf à piloter les chargeurs et autres consommateurs en fonction de la production des éoliennes.
Exemple du Danemark dont la puissance installée en éoliennes est supérieure à sa consommation et qui, quand il y a du vent est obligé de laisser tourner ses centrales thermiques pour réguler l'équation: production = consommation partout dans le pays faisant qu'il exporte alors à prix nul du courant dont il doit se débarrasser et en émettant alors 2 fois plus de CO2 que la France.

Christophe

C'est pour ça que le meilleur mix énergétique pour le climat, c'est nucléaire + ENR (hydro-électricité, solaire, éolien).

Hervé

Bonjour Bruno,
Votre gaz, faut le transporter partout... Bien qu'il soit vert a l'origine, s'il y a des fuites, le méthane reste un gaz a effet de serre puissant....
Je pense qu'il vaut mieux aller vers une mobilité électrique très efficiente, et vers un mix au sens général basé sur l’électricité utilisé en vecteur de transport et de conversion énergétique.

Toutes les sources bas carbone stockables comme le gaz vert, le bois en cogénération ont bien sur une place de choix dans ce concept car servent a combler les manques des autres types d'energie, ce qui permet de les valoriser plus et donc de mieux les rémunerrer. Dissocier les systèmes c'est devoir gérer les soucis de chaque énergie dans chaque application. Moins efficient à mon avis!

Dominique Guérin

Le gaz est déjà présent sous tous les trottoirs des villes et les sous sols des immeubles.
Pour s'en servir à titre individuel, il suffit d'un petit compresseur électrique servant à gonfler les bouteilles de plongée pour recharger sa voiture le soir en rentrant du boulot.
Il est vendu 0,06 € le kW.h, l'électricité et l'essence sont au double.
avec un rendement de moteur électrique 2 à 3 fois supérieur à celui d'un moteur essence ou gaz, la voiture gaz aura un coût kilométrique sensiblement égal à la voiture électrique mais avec un prix d'achat divisé par 2, la capacité de tirer une remorque ou une caravane et une durée pour faire le plein beaucoup plus courte.
Enfin, si la voiture gaz fera 300.000 km sans problème la voiture électrique aura surement besoin d'une deuxième batterie à 10.000 €.

Kriss

En fait, ça existe déjà : le GPL...
Pour la durée de vie des batteries des VE, on en a déjà parlé, c’est faux. Leur durée de vie actuelle est de 300 000 km et la prochaine génération sera à plus de 1 millions de km...

Dominique Guérin

Merci à ceux qui ont fait plus (ou moins) de 300.000 km avec leur batterie de nous le dire.
Comme on vendait déjà des Express et des Clio électriques en 1995, on devrait en trouver.
Pour ma part, je viens de revendre mon Scénic diesel après 10 ans et 300.000 km, la mécanique a bien tenu mais pas l'électronique et de l'électronique, il n'en manque pas dans une voiture électrique...

Kriss

Je vous laisse chercher sur internet...
De nombreux possesseurs de Model S ont plus de 300 000 km avec la même batterie. Voici un possesseur de Model 3 qui fait le bilan de la perte de capacité au bout de 160 000 km : https://www.presse-citron.net/cette-tesla-model-3-a-depasse-100-000-mil…
Pourquoi des Tesla ? Parce que ce sont les seuls à réguler la température des packs, seul moyen d’en limiter l’usure. Ainsi, la batterie perd 5% la première année (comme toutes les batteries Lithium) puis se dégrade très lentement. Les retours d’utilisateurs montrent que des pack de 200 000 km ont encore 90% de leur capacité d’origine.
Au lieu d’ironiser, renseignez-vous et argumentez s’il vous plaît.

Dominique Guérin

1.000.000 km à 10.000 km par an, ça fait 1 siècle et quand on voit l'état de l'électronique d'une voiture au bout de 10 ans...

Kriss

Les batteries « 1 million mile » seront surtout utilisées initialement dans le Semi, camion électrique de Tesla.
Encore une fois, comme beaucoup de détracteurs, vous comparez avec ce que vous connaissez... mais l’électronique des Tesla est fondamentalement différente de celle des véhicules traditionnels et beaucoup plus évoluée. Je vous invite à regarder les vidéos de Munro sur le rétro-engineering de la Model Y. Il décrit une qualité de conception et de fabrication très largement supérieure à ce qui se fait actuellement et la juge proche ou équivalente à ce qui se fait dans le domaine aéronautique (durée de vie d’un avion > 20 ans) ou spatial.

Dominique Guérin

Les pièces et organes du domaine aéronautique ne sont ni plus ni moins fiables que ceux de l'automobile et très souvent fabriqués par les mêmes fournisseurs dans les mêmes usines.
La différence fondamentale est au niveau de l'entretien ou de nombreuses pièces sont changées en préventif dans l'aéronautique ce qui n'est jamais le cas dans l'automobile.
Il y a de plus de nombreuses redondances en aéronautique qui évitent les pannes en vol et permettent d'attendre l'escale ou la révision à venir.

Christophe

C'est faux !
Je travaille dans l'aéronautique et la conception et la fiabilité des pièces n'ont RIEN à voir avec ce qui se fait dans l'automobile (je pense par exemple aux câblages, connecteurs, blindages...). Enfin, je vous invite à regarder les vidéos de Munro qui parle d'aéronautique, militaire ou spatial. Ces 2 derniers domaines ne souffrent pas la médiocrité.
Hélas, comme beaucoup, vous critiquez des choses que vous méconnaissez...

Hervé

Faut tout de même reconnaitre qu'il y a eu une amélioration dans l'automobile sur ce plan. Ce qui leur manque surtout c'est la redondance des systèmes. Dans l’aéronautique la maintenance est aussi beaucoup plus orientée "préventif". C'est deux mondes différents

AtomicBoy44

Un antinucléaire notoire qui publie sur COE, ça me désole ...

AtomicBoy44

Par exemple, le solaire avec backup coute plus de 300€/MWh mais évidemment que les défenseur de l'éolovoltaique comme Mr Danièlo limite le périmètre de comptage alors il est impossible de faire confiance a ce genre de dés-informateur patenté.

EnergEye

Bonjour Monsieur AtomicBoy44,
Si vous doutez de la valeur de ce qu'affirme le PDG d'EDF Energies Nouvelles, je vous invite, pour la France, à vous reporter à ces documents, et notamment à la "foire aux questions":
https://presse.ademe.fr/2019/04/mise-a-jour-detude-quelle-evolution-du-… (avril 2019)
Et pour le monde: http://energywatchgroup.org/new-study-global-energy-system-based-100-re… (avril 2019)
Cordialement

AtomicBoy44

La question n'est pas là.

La réalité est que nous n'avons pas de stockage de masse et que celui-ci coute cher en surface, en volume et financièrement.
Le périmètre est toujours biaisé et pis c'est tout. Exactement comme avec le VE ou le périmètre s'arrête a la voiture.

Je vous propose de mon coté cet article de Michael Shellenberger :

Si les panneaux solaires et les éoliennes sont devenus tellement moins chers, pourquoi le prix de l’électricité a-t-il augmenté au lieu de diminuer ?
https://institut-locarn.bzh/2018/06/08/si-le-solaire-et-leolien-sont-si…

AtomicBoy44

Par ailleurs l'ADEME écrit textuellement dans son rapport que les prix de l'électricité doivent grimper de plus de 60% et que le nucléaire doit diminuer drastiquement pour que les ENRi deviennent compétitives.

Conclusion : les marchands de Gr€€n bu$in€$$ veulent appauvrir les français pour que leurs idées deviennent réalités.

L'ADEME est noyauté de l'intérieur et pis c'est tout. Elle écrit les conclusions et ensuite passe sont temps a organiser les chemins et hypothèses pour y arriver en laissant "fuir" volontairement ces documents rédigés a grand coups de militantisme destructeur.

AtomicBoy44

Le néant qu'apporte votre commentaire ne peut avoir d'autre symbole que le vide.

Moquez vous mais ce que j'ai écrit n'est pas du vide comme vous.

Houyo

"ne peut avoir d'autre symbole que le vide"
Non c'était juste un trait d'humour. Ceci dit je conçois qu'une personne regrettant les opinions anti-nucléaires sur Connaissance des Energies puisse penser la même chose pour une simple boutade.

Si j'avais voulu vous répondre sur le fond, je vous aurais certainement invité à consulter l'une des nombreuses études qui viennent contredire votre opinion (comme celle-ci toute chaude sortie du four : http://energywatchgroup.org/new-study-global-energy-system-based-100-re… ). C'est ce qu'a tenté EnergEye mais, du haut de votre "plein", vous lui avait rétorqué en substance "C'est des conneries p'is c'est tout". Je me suis dit que j'allais rester dans le même registre...

Bonne fin de journée quand même et vive le pluralisme.

Wenger

Cher Monsieur Holyoke
Merci pour votre lien vers Énergie Watch et ce long rapport , un peu fouillis et qui m’a laissé sur ma fin.
Les “key findings” sont appealing ou plutôt alléchantes si je veux rester français ?.

En évitant d être trop long, ce rapport me paraît contestable pour plusieurs raisons dont principalement :

1) Par exemple le développement de grande quantité de stockage d électricité ( 30 000 TWh ) basé essentiellement sur des batteries.
Je suis très sceptique sur la possibilité d y arriver et les coûts que cela entraînera ( Pénuries de métaux rares et hausse des cours) et sur les dangers et la pollution de gros sites de batteries. Aujourd’hui, beaucoup ne considèrent les batteries que le système de stockage du futur.

2) Développement important de la dessalinisation utilisant les renouvelables. C est sans doute une voie du future, mais les experiences actuelles sont freinées par leurs coûts élevés. Espérer des baisses drastiques tient du rêve et de l’espoir.

3) Les tableaux qui montrent le développement et la mise en application à grande échelle des nouvelles techno nécessaires sont spectaculaire. On voit des quantités marginales jusqu’en 2040 environ et dans la dernière décennie, une haussé tellement brutale qu’elle en devient presque comique. « Demain on rase gratis....... » C’est peut être ce pont qui décrédibilise le plus ce rapport.

Voilà, les graphes sont beaux et nombreux, le rapport très gros et les « exec sum » bien fait et alléchants, mais quand on creuse un peu, quelle déception !

Kriss

L’ADEME écrit aussi factuellement que le véhicule électrique est nécessaire pour diminuer nos émissions de CO2.

Alain Capitaine

Salut Atomicboy de la Loire Atlantique je suppose

IL serait judicieux pour être crédible d'avancer les bons chiffres ne vous en déplaise . Le MWhé photovoltaïque au sol en France en 2019 c'est 40 €/MWhé (derniers appels d'offres en Languedoc) , en 2050 cela sera moins de 20€. Le coût du back up pour le photovoltaïque, on prendra la batterie stationnaire comme référence c'est 55€/ MWhé en 2019 et sera de l'ordre de 35€/MWhé en 2030 et certainement moins plus tard.

Pour continuer, dès aujourd'hui, à combien reviendra le MWhé sortie de Flamanville 3 ? Si vous ne trouvez pas, je peux vous fournir la réponse.

Les dés-informateurs patentés ont toutes les couleurs.

AtomicBoy44

Vous comparez des choses totalement baisées. Des prix subventionénes avec des prix de marché ...
Le prix n'est pas tout. Il faut aussi penser à la surface OQP au sol et donc a la concurrence agricole qui a finit par apparaitre pour les agro-carburants honnis des escrolos.

Et ce chiffre de 55€ pour les batteries ? Et l'ACV des batteries ?

En regardant ma facture électrique hier soir j'ai clairement vu les couts de la CSPE qui sont au moins 75% dédidés au solaire, 10 a 15% a l'éolien et le reste a la solidarité et la péréquation géographique. l'éolovolatqiue est du placement financiers qui pille les pauvres et produit que dalle.

L'arnque la plus énorme du 20 et 21eme siècle, et cela au détriment des classes populaires et moyennes qu'en plus lesmass-médias endoctrienent a mort dans l'arnaque et veut même faire accepter que nous devons perdre plus d'indépendance et plus de souverainetée aux profits de nos voisins européens qui n'ont pas les mêmes intérets que nous. Un empoisonnements permenents de lesprit critique et logique si cher au cartésien que je suis.

Moins de nucléaire sera moins d'électricuté, et donc plus de précarité énergétique. Il est plus que visible que le dévelloppement de la chine et de l'inde se fera au charbon. Dommage car il aurait pu se faire au nucléaire bien moins crédo. Mais les escrolos préfèrent la dépendance au gaz (Russe et et de schsites étasunien)...

AtomicBoy44

CORRECTION de faute de frappes : "Vous comparez des choses totalement baisées. "

Il fallait lire : Vous comparez des choses +de manière+ totalement BIAISÉES.

Désolé de cette faute grossière.

Houyo

"ne peut avoir d'autre symbole que le vide"
Non c'était juste un trait d'humour. Ceci dit je conçois qu'une personne regrettant les opinions anti-nucléaires sur Connaissance des Energies puisse penser la même chose pour une simple boutade.

Si j'avais voulu vous répondre sur le fond, je vous aurais certainement invité à consulter l'une des nombreuses études qui viennent contredire votre opinion (comme celle-ci toute chaude sortie du four : http://energywatchgroup.org/new-study-global-energy-system-based-100-re… ). C'est ce qu'a tenté EnergEye mais, du haut de votre "plein", vous lui avait rétorqué en substance "C'est des conneries p'is c'est tout". Je me suis dit que j'allais rester dans le même registre...

Bonne fin de journée quand même et vive le pluralisme.

Arroyo

Sur quelle source, enquête, ... repose cette affirmation d'une réalité du recyclage en Asie :
"Les batteries consommées en Europe sont en effet exportées vers l'Asie en fin de vie... où elles sont bel et bien recyclées." ..? (où, par quels acteurs, volumes, contrôles...?)

studer

Le véhicule électrique ne sera un véhicule respectueux de l'environnement et du climat que le jour où il roulera avec une électricité décarbonée, mais aussi où ses batteries seront fabriquées avec une électricité décarbonée.
Quels sont les pays d'Europe qui répondent à ces exigences ?
Surement pas l'Allemagne qui est le plus gros pollueur d'Europe, malgré les efforts de M. Danielo pour gommer cette réalité !
Mais à coup sûr la Suède (grâce à son immense parc hydraulique), bien avancée dans le véhicule électrique.
Et la France, grâce aussi à son hydraulique mais surtout à son nucléaire. Curieusement M. Daniélo, apparemment soucieux des émissions de CO2, ne le mentionne pas alors que c'est une évidence.
Idéologie (antinucléaire) quand tu nous tiens !

AtomicBoy44

La Norvège est le plus hydraulique pour l’électricité : Electricitymap.org. plus de 90% ! Ils ont la géographie et la géodésie avec eux aussi, il faut le rappeler. Il pourrait même être ajouté la démographie tant ils sont peu nombreux.

La suède a fait le même choix que nous en effet : couple nucléaire+ Hydro => mix décarboné a 95 voir 98% lors des pics de froids en suède. En France, quand l'ASN sujette a clientélisme électoral et réclamation de subventions publiques ou encore aux connivences d'énarchie et autres lobbys antinucléaires, nous faisons presque aussi bien mais dans les saisons intermédiaires. Hélas, il semble que la France se dirige vers le Gaz, comme la Belgique et la Suisse.

Greenpisse adore le gaz, il ne s'en cachent même plus car pour eux le nucléaire est plus polluant que le Gaz naturel dans leur classement fourre-tout complètement biaisé idéologiquement mensonger, comme d'habitude. Ces fous préfère le couple éolien + gaz (Russe ? ou de Schiste ?)

+ de gaz tout de suite ===>>> ++++ de CO2 dans l'atmosphère ====>>> Amplification accrue du RCA.

Les opinions peuvent diverger, mais les faits son sacrés. Beaumarchais.

SCHRICKE

à "Atomic-boy.
Tout à fait "en phase" avec vos réflexions ! En ce qui concerne la Norvège, je rebondis sur le fait (c'est vrai que les faits, ça n'intéresse pas vraiment nos "écolos" !) que ce pays, grand comme les 2/3 de la France, peuplé par 6,5 millions d'habitants (appelés "norvégiens"), c'est à dire 10% de la population Française, bénéficie d'un "gisement" hydraulique potentiel que les spécialistes évaluent 10 à 20 fois supérieur à celui de la France (selon les auteurs). J'en conclus que chaque norvégien "bénéficie" d'une puissance hydraulique (de plus facilement accessible) 100 à 200 fois supérieure à celle dont "bénéficie" un Français !... Cela m'amène à penser que les "Z'écolos" qui comparent les performances des deux pays en matière de renouvelables devraient, de temps en temps "mettre à jour leurs logiciels" !... Quoi que... ça nuirait à leurs "arguments" !... forcément !

Dominique Guérin

Et si l'on mettait des éoliennes sur le toit des voitures électriques pour recharger les batteries en roulant...
On pourrait aussi mettre des dynamos de vélo à l'intérieur et à l'extérieur des 4 roues...
ou en mettant des descentes de gouttières avec des turbine pour récupérer l'énergie de l'eau de pluie tombant sur le toit...
Et remonter l'eau des caniveaux sur le toit quand on freine...

Dominique Guérin

On pourrait aussi faire des places de parking flottant sur une rivière avec des turbines "au fil de l'eau" (peut être un peu plus intelligeant).

Dominique Guérin

Pour les tenants de l'éolien, merci de me chiffrer la dimension le coût et la durée de vie du parc de batteries nécessaire pour stocker une semaine sans vent (5% de la puissance éolienne installée) pour restituer les 25% de la moyenne annuelle, sans oublier les rendements: 95% pour la charge des batteries, 95% pour leur décharge, 95% pour le transport de l'électricité et le coût des infrastructures.
attention avec le nombre de "0"...

Dominique Guérin

Comme je pense ne pas avoir de réponse:
Parc éolien actuel: 16,5 GW.
Production sur une semaine au taux de charge moyen annuel de 25%: 16,5 GW*24 (heures par jour)* 7(jours)*25% = 693 GW.h
Production sur une semaine peu ventée (5% de la puissance installée): 16,5 GW*24 (heures par jour)* 7(jours)*5% = 139 GW.h
déficit: 693-139 = 554 GW.h
Pour stocker ces 554 GW.h (avec 3 fois 95% de rendement), il faudra prélever: 554 GW.h / 0.95 / 0.95 / 0.95 = 646 GW.h lors des journées ventées.
Le parc de batteries devra pouvoir stocker: 554 GW.h en restitution et 614 GW.h en charge.
Au prix actuel de 140 €/kW.h, hors coût d'installation, l'investissement serait de 77,6 à 86 milliards d'€ (plus de 1000 € par français)
La durée de vie qui dépend fortement de nombreux paramètres (vitesse de charge, température, condition de stockage... est estimée entre 500 et 1000 charges complètes.
à 2 cycles par semaine, elles dureront 10 ans soit 8 G€ par an, (le double avec les frais de personnel et de fonctionnement).
Production éolienne annuelle: 40 TW.h
Le surcoût est alors de 20 €/MW.h à ajouter à des prix garantis de 80 €(à diviser 2 fois par 95%) soit 110 €/MW.h ou deux fois le prix du marché spot. Attendons nous à voir croître nos factures comme les Danois.

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