Après Chevron, ExxonMobil rejoint l'exploration de gaz en mer Ionienne

  • Connaissance des Énergies avec AFP
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Le géant américain de l'énergie ExxonMobil a intégré jeudi un consortium grec chargé d'explorer et forer du gaz en mer Ionienne, quelques semaines après que la Grèce a choisi son concurrent Chevron pour un accord similaire dans le cadre d'une importante initiative énergétique.

L'accord a été signé en marge d'une conférence à Athènes à laquelle ont assisté quatre membres du gouvernement américain, dont le secrétaire à l'Énergie Chris Wright, ainsi que des ministres de l'énergie de plus de 20 pays et des dirigeants de grandes entreprises énergétiques.

Il permettra à ExxonMobil de détenir une participation de 60% dans un consortium existant composé d'Energean, coté à la Bourse de Londres, et de Helleniq Energy, société basée en Grèce, pour explorer en mer Ionienne à l'ouest de Corfou.

"Nous menons des activités d'exploration en Méditerranée orientale et nous les étendons à la Grèce", a déclaré John Ardill, vice-président d'ExxonMobil pour l'exploration mondiale, lors du sommet P-TEC à Athènes.

En septembre, à la suite d'un appel d'offres international, la Grèce avait choisi l'autre géant américain de l'énergie, Chevron, dans un consortium l'associant à Helleniq Energy, pour l'exploration d'hydrocarbures dans quatre zones marines en mer Ionienne, au sud du Péloponnèse et au sud de la Crète.

Le ministre grec de l'Énergie, Stavros Papastavrou, a précisé que le contrat avec Chevron devrait être approuvé par le parlement grec d'ici début 2026, avec des études géophysiques devant commencer dans l'année.

La section grecque de l'organisation environnementale WWF a mis en garde à plusieurs reprises contre l'exploration des hydrocarbures en mer Ionienne en raison de la présence d'un parc marin, site naturel protégé par le réseau européen Natura 2000.

Le ministère grec avait assuré en janvier qu'il attribuerait un espace supplémentaire au parc naturel en abandonnant l'exploration d'un petit champ pétrolier au large du village portuaire de Katakolo en mer Ionienne, près des côtes du Péloponnèse, et certaines autres zones d'exploration de gaz.

En plus de son objectif de devenir un hub énergétique de l'UE, la Grèce souhaitait inciter les États-Unis à s'engager dans la région, pour neutraliser les revendications maritimes concurrentes de la Libye, encouragées par le rival historique d'Athènes, la Turquie.

La Libye avait irrité la Grèce en 2019 en signant un accord de délimitation maritime avec la Turquie, qu'Athènes considère comme ignorant les droits des îles grecques, y compris la Crète.

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