Automobile, nucléaire : les tensions entre Paris et Berlin s'invitent au sommet de l'UE

  • AFP
  • parue le

Les disputes franco-allemandes sur la place du nucléaire dans la lutte contre le changement climatique et l'interdiction des moteurs thermiques en 2035 se sont invitées jeudi au sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE.

Les dirigeants des Vingt-Sept ont commencé à arriver en milieu de matinée à Bruxelles et doivent discuter de l'Ukraine et des moyens de renforcer la compétitivité de l'économie européenne jusqu'à vendredi, selon les points officiellement à l'agenda.

Dès son arrivée, Xavier Bettel, Premier ministre du Luxembourg, allié de Berlin dans le rejet de l'atome, a défendu sa position. "L'énergie nucléaire? Elle n'est pas sûre, pas rapide, pas bon marché et elle n'est pas respectueuse du climat. Avec des drapeaux européens dessus, ce serait une arnaque", a-t-il lancé.

Une réunion bilatérale franco-allemande est prévue vendredi matin alors que les relations entre les deux puissances européennes sont tendues depuis des mois.

Le contexte est difficile pour le président français Emmanuel Macron, confronté à des manifestations en France contre sa réforme des retraites. Mais aussi pour le chancelier allemand Olaf Scholz, en difficulté dans les sondages et empêtré dans les divisions de sa coalition.

Paris et Berlin se sont affrontés la semaine dernière sur la place du nucléaire dans une proposition de règlement de la Commission européenne en matière de politique industrielle.

La France et une dizaine d'Etats qui misent sur cette technologie souhaitaient obtenir la reconnaissance de l'atome dans les moyens à soutenir pour décarboner l'économie, contre l'avis de l'Allemagne et d'une poignée de pays antinucléaires.

Finalement, Paris a obtenu que le nucléaire soit mentionné, arrachant une victoire symbolique. Mais, en pratique, la filière ne bénéficiera quasiment d'aucun des avantages prévus par le texte comme l'accélération des procédures d'autorisation de projets ou les facilités de financements qui profiteront aux énergies renouvelables.

Emmanuel Macron, qui doit arriver à Bruxelles en début d'après-midi, tentera de convaincre ses homologues de la nécessité d'un soutien plus large. Une bataille s'annonce déjà pour remanier le texte au sein du Conseil qui réunit les 27 Etats membres et au Parlement européen.

Autre pomme de discorde: l'automobile. L'Allemagne a choqué ses partenaires début mars en bloquant un texte clé du plan climat de l'UE sur les émissions de CO2 des voitures qu'elle avait pourtant déjà approuvé.

Volte-face allemande

Ce texte, qui imposera de fait les motorisations 100% électriques pour les véhicules neufs à partir de 2035, avait fait l'objet en octobre d'un accord entre Etats membres et négociateurs du Parlement européen, et avait été formellement approuvé mi-février par les eurodéputés réunis en plénière.

Pour justifier sa volte-face, rarissime à ce stade de la procédure, l'Allemagne a réclamé de la Commission européenne qu'elle présente une proposition ouvrant la voie aux véhicules fonctionnant aux carburants de synthèse, une disposition pourtant déjà prévue dans l'accord conclu l'an dernier.

Cette technologie, encore en développement, consisterait à produire du fuel à partir de CO2 issu des activités industrielles en utilisant de l'électricité bas-carbone. Défendue notamment par des constructeurs haut de gamme allemands et italiens, elle permettrait de prolonger l'utilisation de moteurs thermiques après 2035.

L'exécutif européen mène des discussions complexes avec Berlin pour trouver une issue. L'idée est qu'elle précise, dans un texte séparé, comment l'UE pourra accorder à l'avenir un feu vert aux carburants de synthèse, sans remettre en cause ses objectifs de réduction de CO2.

"Il ne s'agit plus que de trouver la bonne manière de mettre en oeuvre cette promesse faite depuis longtemps par la Commission. Et si je comprends bien les discussions, c'est en bonne voie", a déclaré le chancelier Olaf Scholz à Bruxelles, assurant que la Commission allait bien soumettre une proposition.

Cette technologie est vivement contestée par les ONG environnementales qui la jugent coûteuse, énergivore et polluante.

Le blocage allemand vient des libéraux du FDP qui cherchent à surfer sur l'impopularité de la fin des voitures essence et diesel.

Plusieurs responsables s'inquiètent d'une remise en cause des procédures de l'UE qui pourrait faire dérailler de nombreux textes, notamment du plan climat européen, si d'autres Etats suivent cet exemple.

"Toute l'architecture européenne de prise de décision s'écroulerait si nous agissions tous comme ça", a critiqué le Premier ministre letton, Krisjanis Karins.

"La plupart des pays disent +on a pris ce cap (du véhicule électrique), ne changeons pas de cap+", a souligné le chef du gouvernement belge Alexander De Croo.

"On ne souhaite pas revenir sur la date de 2035", a souligné l'Elysée.

Commentaires

Serge Rochain

A moins que ce ne soit d’inspiration tendancieusement perfide la rédaction de cet article est truffée, et de mauvaise foi, et d’incohérences :
« La France et une dizaine d'Etats qui misent sur cette technologie souhaitaient obtenir la reconnaissance de l'atome dans les moyens à soutenir pour décarboner l'économie, contre l'avis de l'Allemagne et d'une poignée de pays antinucléaires ».
Vous aurez noté que la France et une dizaine d’états …. Tandis que de l’autre côté il s’agit de l’Allemagne et d’une ‘’poignée’’ de pays antinucléaires ! Mais il me semble qu’il s’agit de l’Europe des 27 ! Et 27-10 ça fait quand même 17 !
Plus loin :
« Ce texte avait été formellement approuvé mi-février par les eurodéputés réunis en plénière. Pour justifier sa volte-face, rarissime à ce stade de la procédure, l'Allemagne a….»
Quelle volte-face ? Ce sont les députés européens qui avaient approuvé ce texte, pas l’Allemagne ! Certains illusionnistes ont tellement pris l’habitude de jouer les martyres en pleurnichant que les malheurs de la France viennent de ce que c’est l’Allemagne qui dirige l’Europe que c’est devenu complétement incohérent dans leur tête quand l’Allemagne parle en son propre nom ! La confusion est totale dans la plupart des têtes de petits franchouillards qui ne pardonnent pas à l’Allemagne d’avoir des choix différents des leurs ! C’est clair, la France doit diriger l’Europe !
Enfin, en matière de confusion cet article est un chef d’œuvre :
« La technologie du thermique utilisant des carburants de synthèse, défendue notamment par des constructeurs haut de gamme allemands et italiens, permettrait de prolonger l'utilisation de moteurs thermiques après 2035. »
Mais qui a dit que les véhicules à moteurs thermiques seront interdit de circuler après 2035 ? Voilà qui est nouveau ! L’auteur de l’article semble avoir été terriblement ébranlé en découvrant un peu plus haut que l’Europe n’était pas l’Allemagne, et l’Allemagne pas l’Europe !
Quel misère d’être d’un tel chauvinisme !

Denis Margot

1) Le pool antinucléaire en Europe regroupe 7 États, pas 17. Vous oubliez les abstentionnistes. C’est donc 11 contre 7.
2) Votre haine pour la France vous égare. Les franchouillards, comme vous dites, se contrefoutent du choix des Allemands en autant que ceux-ci laissent les autres choisir leur politique énergétique, surtout quand celle-ci est bien meilleure que la teutonne.
3) L’article est factuel, cite des sources externes, il n’y a rien de chauvin. Et la fuite en avant vers le tout électrique en 2035 n’est peut-être pas une si bonne idée que ça pour l’industrie européenne ni surtout pour la décarbonation.

Houyo

1) : tout à fait. Ceci dit, il est également pertinent quels sont les pays qui composent les deux groupes

2) : "(...) surtout quand celle-ci est bien meilleure que la teutonne"
Heu... Vous avez raté les 10-15 dernières années peut-être ? Et je ne dis pas non plus que l'energiewende est une réussite totale, mais dans le monde aujourd'hui c'est d'eux dont on s'inspire, pas de la France. Et même quand on regarde le secteur nucléaire, marché mondial est dominé par la Chine et la Russie.

3) : "Et la fuite en avant vers le tout électrique en 2035 n’est peut-être pas une si bonne idée que ça pour l’industrie européenne ni surtout pour la décarbonation."
Tout dépend de quoi on parle. Pour la chaleur par exemple (haute ou basse température), c'est tout à fait vrai. Pour le transport (ce dont parle cet article) en revanche il n'y a pas photo : électrique ou alors mobilité alternative ; mais certainement pas le thermique.

Denis Margot

2) Les 10-15 dernière années n’ont pas été une réussite en France sur le plan de l’énergie (et sur d’autres aussi, d’ailleurs, mais là n’est pas la question), avec toutefois une inflexion notable et, espérons-le, encourageante sur la fin. L’outil légué par de Gaulle, Pompidou et Giscard a cependant été suffisamment visionnaire pour que nous profitions encore de ces bénéfices. Et je ne sais qui est ce « on » dont vous parlez, mais je n’entends pas beaucoup de louanges, à part venant des indécrottables écolos, du système allemand.
Le marché du nucléaire est dynamique là où il y a des constructions, hier les USA, l’URSS et la France, aujourd’hui, la Chine, la RuSSie et la Corée, demain peut-être, à nouveau la France, si les gauchos insoumis ne parviennent pas à prendre la pouvoir.
3) Je prêche pour la décarbonation, c’est même mon activité professionnelle. Cela dit, il est illusoire de penser que le fossile va soudainement disparaître sur un décret. Le bilan carbone d’une grosse auto électrique est vraisemblablement pire que celui d’une petite auto thermique non renouvelée (sans même parler de la pression sur les ressources naturelles). Une mauvaise gestion de la transition peut déboucher sur une crise économique et sociale plus redoutable et plus rapide que la crise climatique.

Rochain Serge

@Margot
Sur le VE. Vous vous opposez simplement aux conclusions de toutes les études scientifiques qui disent que le plus vertueux des thermiques est moins écologique que le pire des VE. d'une part et que d'autre part en Europe ou que roule un VE construit en Chine, même en Pologne il reste plus écologique qu'un VT.
Quant au reste de votre message ce n'est que de blabla de conviction car les statistiques MO dialers officielles comptabiliser plus d'arrêt de réacteurs nucléaires que de mise en service et cela depuis plusieurs années.

Denis Margot

Non, Rochain, vous avez tort. Un VE neuf pour remplacer un VT ancien qui parcourt quelques milliers de km/an alors que le VT est encore en parfait état de marche est une absurdité. Les biocarburants viennent aussi mettre la pagaille dans vos VE, et un VE alimenté avec de l’électricité carbonée, comme au pays de vos rêves, complique encore l’horizon des VE. Quant à utiliser des VE chinois, vous semblez vous en réjouir, mais c’est exactement ce que je souligne en parlant de crise économique, sans compter que l’ACV des autos chinoises est tout sauf satisfaisante.

Le blabla de votre dernière phrase est incompréhensible.

Rochain Serge

Ce n'est donc pas moi qui a tort mais toutes les études scientifiques sur le sujet
Mais heureusement le dernier des ignards est la pour leur exisuer ou ils se trompent.
Adressez vous a L'ADEME, a Carbon 4, au MIT... ils seront ravi d'écouter vos théories !

Denis Margot

« le plus vertueux des thermiques est moins écologique que le pire des VE ». Ceci est faux, il suffit d’un contre-exemple pour le prouver, avez-vous fait des maths dans votre vie Rochain ? Je ne prétends pas que le VT est meilleur que le VE, je vous signale des cas où ce n’est pas vrai, mais encore faut-il que Rochain comprenne ce qu’on raconte. Je doute d’ailleurs qu’aucune étude sérieuse n’écrive ceci, mais Rochain a la fâcheuse tendance de rogner les angles quand ça l’arrange.

Serge Rochain

Oui j'ai même écrit deux bouquins de math dans ma vie .....petit ignorant, c'est pourtant si facile de le savoir mais vous n'avez pas la fibbre d'un chercheur, c'est clair !
Mais dans votre incommensurable ignorance vous contestez les études scinetifiques sur le sujet dont je ne fais que colporter le résulté....et bien entendu vous ne démontrzz pas ce que vous dites ni même référencez la moindre étude qui serait favorable à ce que vous dite. Car là encores vous êtes même incapable de trouver la moinde étude sur le sujet .... vous n'êtes vraiment que le pauvre type qui trépigne des pieds en criant qu'il a raison et que ceux qui prétendent de contraire se trompent, car lui...... IL SAIT !

Denis Margot

@Rochain. Très bien, monsieur le savant, alors citez l’étude (ADEME, Carbon 4, MIT…) qui dit : « le plus vertueux des thermiques est moins écologique que le pire des VE ». Indiquez-moi la page svp, et je pourrais témoigner que certaines études savantes disent vraiment n’importe quoi.

Serge Rochain

Vous êtes con au point de ne même pas être capable de les trouver quand on vous cite les références des organismes qui les publient et vous êtes suffiament vaniteux pour pouvoir prétendre les contredire en prétendant que VOUS, VOUS SAVEZ qu'ils disent n'importe quoi... PAUVRE CON !!!!

Denis Margot

Ça y est, Rochain a encore perdu la maîtrise de ses (petits) moyens intellectuels, ça arrive de plus en plus souvent. Il insulte, il enrage, il pérore, mais reste infoutu de prouver ce qu’il affirme. Nullissime Rochain, vous ne savez pas débattre, allez donc vous calmer à l’ombre alternative de vos moulins à vent.

Serge Rochain

Comme j'ai bon coeur, alors j'ai pitié de ceux qui sont le plus démuni du coté de la cervelle et je ne veux qu'aider l'handicapé en vérité :
Etude ADEME CO2 par Km parcouru véhicule par véhicule sur le cycle de vie (ACV). Le véhicule électrique le plus polluant, Mercedes E300e (50,24gCO2/Km) est 2,2 fois moins polluant que le véhicule thermique le plus vertueux, MITSUBISHI 1.2 MIVEC (112gCO2/Km) : https://carlabelling.ademe.fr/chiffrescles/render/all/pdf

Il y a aussi CARBON 4 dont il n'a manifestement jamais entendu parler
https://www.ecoco2.com/blog/vehicule-electrique-contre-vehicule-thermiq…

Bon maintenant arretez de nous casser les pieds en étalant votre ignorance !!! Adieu, pauvre type

Denis Margot

Eh bien voilà, Rochain a des remords, il s’en veut d’avoir insulté, il passe de con à idiot, puis à pauvre type, y a du progrès. Et l’idiot, c’est celui qui ne sait pas lire. Et celui qui ne sait pas lire, c’est Rochain. Rochain a en effet mal lu ce que j’ai écrit, c’est d’ailleurs une constante chez lui. J’oppose un VE neuf à un VT d’occasion, ainsi que je l’ai écrit (2 fois) ci-avant :
1) Le bilan carbone d’une grosse auto électrique est vraisemblablement pire que celui d’une petite auto thermique non renouvelée
2) Un VE neuf pour remplacer un VT ancien qui parcourt quelques milliers de km/an alors que le VT est encore en parfait état de marche est une absurdité

Et puisque Rochain ne comprends pas, j’illustre : un couple de retraités avec une espérance de vie de 10 ans et qui parcourt 2000 km/an avec un VT de faible cylindrée en parfait état aurait tout intérêt à garder son auto plutôt que de s’acheter un VE neuf. Rien que l’ACV du VE au moment de sa fabrication ne sera jamais compensé par 20000 km de carburant. Rochain veut la preuve ? 20000 km x 5 l/100 = 1000 l soit environ 3 t de CO2. Un VE à 0 km, c’est environ 10 t de CO2.

Rien que pour ça, les ZFE, sont aberrantes, sans compter l’impact social pour ceux, nombreux, qui ne pourront pas acquérir un VE et qui n’iront plus en ville.

Mais Rochain a la chance de posséder un VE, Rochain a la chance de vivre dans un pays dont l’électricité nucléaire est très décarbonée, ce qui lui permet d’être assez rapidement meilleur qu’un VT. Heureusement, Rochain ne vit pas dans certains pays ou l’électricité est tellement carbonée, qu’il lui faudrait faire 3 ou 4 tours du monde avant de dépasser un VT.

Houyo

"Et je ne sais qui est ce « on » dont vous parlez, mais je n’entends pas beaucoup de louanges, à part venant des indécrottables écolos, du système allemand."
C'est probablement que vous ne vous renseignez qu'avec la presse nationale, loin d'être très objective sur le sujet. Allez voir ce que disent les études, françaises ou pas d'ailleurs.

Exemple, IAEA outlook 2022, des pro-nucléaires et spécialistes du sujet :
https://www.iaea.org/publications/15268/energy-electricity-and-nuclear-…
- nucléaire dans production électricité 2021 : 4.8%
- scénario low, nucléaire dans production électricité 2050 : 2.4%
- scénario high (le plus optimiste pour le nuke), nucléaire dans production électricité 2050 : 5.3%
Super dynamique le marché dit donc !

Je vous laisse regarder tout seul les perspectives mondiale pour les ENR, base de la transition allemande (mais pas que, ils font également d'autres choses complémentaires), ou vous voulez que je vous tienne encore la main ?

Serge Rochain

Vous ne faites que me renvoyer sur le si peu objectif organisme fédérant l'énergie nucléaire à l'international , autrement dit le lobby nucléaire AIEA, tandis que moi je vous renvoie sur les statistiques officielles du ministere de l'économie et de l'énergie allemand le BMWi :
https://www.cleanenergywire.org/factsheets/germanys-energy-consumption-…
Faites en votre profit, et regardez comment l'Alleamgne évolue depuis le début de son retrait du charbon et de l'atome

Denis Margot

@Rochain. Très beaux graphiques, magnifiques couleurs, chants d’oiseaux dans les arbres, le soleil brille… Et bien évidemment, pas un seul chiffre sur le bilan carbone de l’électricité allemande, qui ferait, paraît-il, des progrès mais qui reste, bon an mal an, 500 à 1000% plus mauvaise que l’électricité française . Très belle intox, Rochain, vous vous surpassez.

Serge Rochain

Il est donc clair que vous ne savez même pas lire les graphiques puisque la courbe descendante qui le chiffre dans le temps vous est passé inaperçue

Denis Margot

L’unique courbe qui évoque (très vaguement) les GES ne donne aucune info sur le bilan carbone de l’électricité (vous savez, Rochain, le chiffre en g CO2/kWh, celui qui vous fait avaler des couleuvres avec les ENRi allemandes qui sont environ 500 à 1000 % plus mauvaises que l’électricité française).

Denis Margot

1) Il ne vous a pas échappé, j’en suis sûr, que la situation française est légèrement différente de la situation mondiale.
2) Ne confondez pas production et décarbonation. L’Allemagne produit beaucoup d’électricité avec ses ENRi, mais son bilan carbone est toujours aussi mauvais (800% plus mauvais que le bilan français).
3) Votre main ? Vous voulez que je vous dise où vous pouvez la mettre ?

Rochain Serge

Ous dites des âneries comme d'habitude... Le bilan carbone des allemands s'améliore au rythme ou ils abandonné le nucléaire et le charbon qui va avec puisque c'est ce qui leur permettait d'assurer le suivi de charge

Jean-Luc Sanchez

Peut-être qu'un jour nous aurons des politiques qui arrêteront de se considérer comme des tapis juste bons à servir de serpillière aux allemands et consorts et que la France fière de son indépendance énergétique et de sa filière nucléaire enverra brouter ailleurs ceux qui rêvent de la voir se saborder, le nucléaire doit rester sous la voûte de la souveraineté de l"'Etat et que ceux qui ne partagent pas cet avis peuvent toujours aller se faire brouter les cacahouètes chez Plumeau !

Serge Rochain

Votre interprétation est toute personnelle.
Ceux qui ne reclament pas que le nucl"aire soit considéré comme vert considèrent que son exclusion actuel du vert leur convient tres bien et 27-10 font bien 17.
je n'ai aucune haine contre la France mais vous vous avez bien la haine du reste du monde qui ne veut pas se plier aux exigence de certains français dont vous faites partie !

Francois Marfaing

Quand j’entends parler souveraineté cela me fait doucement sourire !

Une chose est sûre, la dernière tonne d’uranium sortie des mines françaises a été extraite en 2003.

Près de la moitié de l’uranium naturel importé en France provient du Kazakhstan et d’Ouzbékistan, alors que la quasi-totalité de l’uranium naturel en provenance du Kazakhstan, et une partie considérable de celui venant d’Ouzbékistan, passent entre les mains de Rosatom, donc par la Russie !

L’intégralité des exportations françaises d’uranium de retraitement (URT) en 2021 et 2022 ont été envoyées en Russie, et l’intégralité des importations d’uranium ré-enrichi (URE) en France provenaient de Russie.
La France est le pays le plus nucléarisé au monde, avec environ 70 % de sa production d'électricité provenant de centrales nucléaires.

On avait raison de s’inquiéter du poids du gaz russe dans le mix énergétique allemand.
Ne devons-nous pas nous inquiéter du poids du nucléaire russe en Europe ?
Car, beaucoup de pays sont déjà addicts au nucléaire russe !

Quels sont les autres 10 pays pro nucléaires !

Bulgarie, Croatie, République tchèque, Hongrie, Finlande, Pays-Bas, Pologne, Roumanie, Slovaquie, Slovénie.

En Bulgarie, l'énergie nucléaire a fourni 15,8 TWh, soit 34,6 % de l'électricité du pays en 2021, contre un maximum de 47,3 % en 2002. Cette énergie est produite par deux réacteurs VVER-1000 de conception russe situés à Kozloduy

La Slovénie possède la centrale nucléaire de Krško conjointement avec la Croatie - un réacteur Westinghouse PWR de 688 MW. En 2021, elle a fourni 5,4 TWh, soit 36,9 % de l'électricité slovène, une part du nucléaire bien inférieure au maximum de 42,4 % atteint en 2005. Attention il y a eu un changement de majorité aux dernières élections en Slovénie, défavorable au nucléaire !

La République tchèque possède six réacteurs de conception russe en service sur deux sites, Dukovany et Temelín. Le premier abrite quatre réacteurs VVER-440 v213, le second deux unités VVER-1000 v320. En 2021, les centrales nucléaires ont produit 29 TWh, contre 28,4 TWh en 2020, ce qui représente une part de 36,6 % de la production d'électricité

Hongrie : En mars 2009, le Parlement a approuvé la décision de principe du gouvernement de construire des réacteurs supplémentaires et un appel d'offres a été préparé conformément aux règles européennes. L'accord de financement bilatéral russo-hongrois initial consistait en un prêt de 10 milliards d'euros (11,3 milliards de dollars américains) à l'État hongrois, remboursable à partir de 2026, que le projet soit ou non en service à ce moment-là. La Hongrie elle-même devrait investir 20 %, soit 2 milliards d'euros (2,3 milliards de dollars américains) dans le projet. Puis, en avril 2021, les conditions du prêt ont été révisées de sorte que la Hongrie commencerait à rembourser le prêt en 2031, soit cinq ans plus tard que ce qui avait été convenu à l'origine.

Finlande : la liste de Rosatom comprend également un réacteur nucléaire à construire, deux en Hongrie et un en Finlande, mais le projet a été annulé par le consortium finlandais à la suite de l'invasion de l'Ukraine.
Slovaquie : Les centrales nucléaires slovaques ont produit 14,84 TWh en 2018, soit 53 % de la production totale d'électricité du pays. Les 4 réacteurs sont de conception russe !

Suède : 5 réacteurs de conception russe La Suède est également très dépendante de l'énergie nucléaire, avec environ 40 % de sa production d'électricité provenant de centrales nucléaires.

Le nucléaire représente aujourd’hui 18 % du bouquet énergétique de la Roumanie. Pas de russe!

Après le traumatisme de Tchernobyl, la Pologne inaugurera ses premiers réacteurs nucléaires d’ici 20 ans au mieux. Il faudrait toutefois atteindre au moins une trentaine d’années avant que le pays achève son programme nucléaire.

Pays-Bas : l'énergie nucléaire a jusque-là joué un rôle modeste ; le gouvernement prépare depuis 2018 un projet de nouvelle centrale nucléaire au sud du pays.

Denis Margot

La souveraineté (ou l’indépendance) en matière nucléaire n’a pas le même sens qu’avec le fossile. Le matériau (l’U) ne représente que quelques pourcents de l’ensemble du coût de la filière, est relativement disponible et bien réparti, est facilement stockable, est d’ailleurs stocké sur plusieurs années en France, ce qui protège de la volatilité des prix ou des embargos. Et si on considère son utilisation en RNR, le stock d’U est suffisant en France pour couvrir de nombreux siècles de production électrique.

Vos affirmations sur la dépendance avec la ruSSie sont très tendancieuses. La ruSSie traite (ou traitait) une partie des déchets (l’URT) transformés en URE et ce qui revient de ruSSie (l’URE) représente bien évidemment 100% de l’URE puisqu’ils sont les seuls à le faire. L’URE permet de valoriser une partie des déchets, mais l’arrêt du retraitement de l’URT (et donc de la production d’URE) ne met absolument pas en jeu la survie du N en France. D’ailleurs, seule la centrale de Cruas est certifiée pour réutiliser l’URE ruSSe (https://www.sfen.org/rgn/decryptage-six-questions-pour-comprendre-les-f…).

L’addiction au nucléaire ruSSe est historique, mais pas sûr que ces pays développent encore beaucoup d’intérêt pour la ruSSie. Un marché à prendre.

Marfaing

Désolé de vous contredire mais l’uranium est une énergie fossile dont les quantités disponibles sont très difficiles à évaluer pour des raisons stratégiques d’ordre militaire ou simplement commercial, comme ce salarié d’Areva condamné récemment pour fraude fiscale à Paris qui déclarait :
" la stratégie d'Areva c'était de vendre des réacteurs nucléaires. Ce qui était important pour la direction, c'était de faire croire à nos clients qu'on avait des ressources d'uranium." Alors 50 ans ou plus ?
D’ailleurs Areva fait cette remarque de bon sens : "de nombreuses difficultés ne permettent pas de prédire un potentiel significatif. "

Pour les réacteurs RNR vous êtes l’un des seuls à y croire dans un avenir proche !
Parce que pour le directeur de l’énergie nucléaire du CEA, il faudra encore "des avancées technologiques fortes, notamment dans le domaine des matériaux, pour voir si c'est un projet peut être réalisé."
Et puis le CEA a fait savoir en août 2019 que le projet Astrid était pour le moment abandonné, avant au moins la fin du siècle.

Quand vous citez La SFEN, je souris car je ne peux m’empêcher de vous les citer : " Aujourd’hui, l’énergie nucléaire française offre aux industriels et aux particuliers une électricité un quart moins chère que le prix moyen européen. Des coûts de production bas, qui permettent à toute la filière d’être rentable." Méthode Coué ? On connait les résultats financiers d’EDF !

D’autres ne pensent ni comme vous et ni comme la SFEN. Selon le consultant en énergie Mycle Schneider :" On essaie de nous vendre des technologies qui ne seraient pas matures avant 2040 ! ". "C’est une arnaque intellectuelle. Ceci, alors que le solaire photovoltaïque disponible aujourd’hui vient de battre le record de 0,9 centime d’euros le kWh en Arabie saoudite et 1,1 centime au Portugal, en Europe, soit environ le quart des coûts de fonctionnement des réacteurs nucléaires en service dans le monde."

Houyo

Tout à fait !
Sans oublier le fameux épisode Alstom Energie "vendu" à General Electric avec la complicité d'un certain Macron Emmanuel alors Ministre des Finances dans le dos du Ministre de l'Industrie Arnaud Montebourg et qu'un certain Emmanuel Macron Président de la République essaye de rattraper.
Essaye seulement : 12 milliards dans un sens, 1.2 milliard dans l'autre et encore le rachat des Arabelles se fait au quart du périmètre pour le double du prix de vente.

https://lcp.fr/actualites/affaire-alstom-lenquete-parlementaire-qui-den…
https://www.youtube.com/watch?v=m28hxAuIUP4

Jmtn

Je me demande quelles sont les bonnes raisons qui permettent à la France de défendre le nucléaire. AREVA s'est ruinée et a disparu pour avoir construit 1 réacteur en Finlande (toujours pas mis en servie opérationnel). EDF n'est pas au bout de ses peines pour construire l'EFR de Flamenville. La moitié de ses réacteurs ont des difficultés sérieuses que ne connaissent pas les 400 autres réacteurs mondiaux!

Francois Kneider

Bonjour, Voici l'objet qui peut se résoudre ; rappelons que le moteur Hydrothermique est vert et propre, comme les éoliennes et le solaire photovoltaïque, et stable et permanent, comme le fossile et le nucléaire. Et sûr, comme les climatiseurs.
Et le prix, comme les autres thermiques, hors énergies primaires, est libre avec tous ces composants. Le tout sans chaleur ajoutée à la nature.<https://lnkd.in/gzzGF39F

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