À Belfort, une association se structure pour maintenir sur place l'ingénierie dans l'énergie dont GE « se désengage »

  • AFP
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Plusieurs syndicalistes de General Electric ainsi que des entrepreneurs de Belfort ont annoncé mardi la création d'une structure pour maintenir sur place l'activité d'ingénierie dans l'énergie qui décline au fil des plans sociaux locaux du conglomérat américain.

L'Association de préfiguration de sociétés d'intégration et ingénierie systèmes (Apsiis) a pour but de développer des activités (création d'entreprises, partenariats avec des groupes...) dans l'ingénierie de projets dans le domaine de l'énergie pour "pérenniser" et "développer" l'emploi local dans cette spécialité, ont expliqué mardi ses fondateurs.

"Il s'agit d'ancrer ces compétences dont General Electric se désengage localement" au fur et à mesure de ses restructurations au détriment de Belfort, a expliqué Philippe Petitcolin, délégué CFE-CGC du site belfortain du groupe, l'un des initiateurs de l'association avec trois de ses homologues des syndicats CFE-CGC et Sud.

L'association espère avoir dans les prochains mois "une trentaine d'adhérents", ingénieurs et cadres de GE, entrepreneurs locaux, consultants, universités, collectivités, dont "une dizaine d'industriels", a précisé M. Petitcolin. Le groupe d'ingénierie Altran figure parmi les cinq sociétés adhérentes citées mardi lors de la présentation de l'association à la presse, "d'autres groupes" ayant également manifesté leur intérêt pour cette initiative, selon M. Petitcolin.

Apsiis cible "deux axes prioritaires" : l'hydrogène et le nucléaire, a-t-il ajouté. Agissant "comme un incubateur", l'association entend transformer les idées en "projets prêts à être financés", par exemple créer de nouvelles entreprises ou attirer à Belfort et ses environs des industriels extérieurs au territoire, a exposé Jean Maillard, ingénieur-consultant membre fondateur d'Apsiis.

L'initiative reçoit le soutien des pouvoirs publics, ce que traduit la présence parmi ses fondateurs de l'Agence économique régionale de Bourgogne-Franche-Comté. Fin 2020, le maire de Belfort Damien Meslot avait estimé qu'au fur et à mesure des différents plans sociaux, GE aurait supprimé "plus de 1 200 emplois directs" à Belfort sur les 4 300 personnes que comptait le site en 2015.

Commentaires

Leygonie

Ceder Alstom aux americains font pourtant on connaitla strategie qui consiste a devaluer les qualites d'un concurrent dangereux pour l'acheter avec objectif declare de le relancer.En fait il est devenu proprietaire des brevets et il liquide l'entreprise concurrente

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